21 janvier 2009

Bras bionique

Je vous laisse découvrir :

13 janvier 2009

Location de famille

Capitaliser sur l'isolement et la dépression est un business florissant au Japon.
On connaissait déjà les services de location d'animaux de compagnie (enfin moi je connaissais en tout cas, et ça me faisait déjà bien marrer) ; mais les japonais, fidèles à eux-mêmes, ne s'arrêtent pas là et poussent le concept encore plus loin. Beaucoup plus fort en effet : j'apprends à l'instant, grâce à un article de la BBC, qu'on peut désormais carrément louer un mari ou une mère de substitution, entre autres, dans cette belle ville pas du tout névrosée qu'est Tokyo.
La charmante agence Hagemashi Tai, dont le nom se traduit grosso modo par "Encouragement Ltd.",vous propose de payer des gens pour jouer temporairement le rôle... de mari-papa, pour la mère célibataire; de mère bienveillante, pour le solitaire anxieux qui a besoin d'être rassuré; de membre de la famille éloignée, pour venir à un enterrement dont la liste d'invités est un peu trop dégarnie (sic. Il peut même faire un discours moyennant des frais supplémentaires)... Leur site ne précise pas si ils font des Pascal le grand frère, mais ça ne m'étonnerait même pas ! Et ça serait encore relativement soft, par rapport au papa de substitution qu'ils nous décrivent - entre autres, "papa" pourra aider les enfants à faire leurs devoirs, les emmèner au parc, et venir aux réunions parent d'élève pour faire bonne impression... (sic)
Contre paiement.
sick!
Il semblerait que l'idée que l'affection humaine puisse s'achèter soit en train de faire son petit bonhomme de chemin dans la culture nippone tokyoïte. Ce n'est d'ailleurs ni plus ni moins que le postulat de base du host/hostess club [wikipedia EN], ces clubs "à hôtesses" où les jeunes résidentes sont au service des clients, souvent des salarymen esseulés et misérables, les couvrant d'attentions, discutant et flirtant sans discernement (sans jamais aller plus loin), moyennant finances évidemment. Ils entretiennent ainsi l'illusion d'une vie sociale florissante (voire d'une vie sociale tout court) et apaisent un peu leurs égos meurtris par l'univers impitoya-ha-bleuu de la kaisha. C'est tout un monde très particulier, dont je ne connais rien sinon le B-A-BA, mais si le sujet vous intrigue vous pouvez vous tourner vers Geisha, Interrupted[EN] qui a des choses à dire sur le sujet, ou regarder l'excellent documentaire que je vous avais déjà conseillé l'année dernière.
Avec le succès monstrueux des host(ess) clubs, omniprésents à Tokyo (et Osaka), à laquelle s'ajoute cette absurde nouveauté, on dirait que monnayer la compassion, la chaleur humaine et le lien social est passé dans la normalité Tokyoïte...
...qui est décidément un concept très, très vague dans cette ville de fous.


12 janvier 2009

Mon rêve sur le point d'être réalisé, par Disney (sic)

En attendant d'avoir des nouvelles concrètes à vous donner à propos du Japon (je n'ai toujours pas mon certificat d'éligibilité dont j'ai besoin pour le Visa; il devrait arriver sous peu si l'immagration japonaise le veut bien. Le départ est donc pour dans grosso modo 2-3 semaines), je reprends mes mauvaise habitudes de blogueur : je vais partir en hors-sujet total et vous faire part de ma dernière trouvaille sur le Net qui me fait baver (et qui vous laissera probablement de marbre, puisque mes lecteurs ont tendance à être moins geeks que moi...) .

Comme vous devez déjà le savoir, je suis un gros fan de Guitar Hero et consorts. Après quelques centaines d'heures perdues sur les nombreux jeux de la licence (et de son concurrent direct Rock Band), j'ai fait la découverte de pire : Frets on Fire, un jeu PC entièrement gratuit (sic) au concept exactement similaire, à ceci près qu'on peut importer très facilement des chansons créées par des utilisateurs. D'où une tracklist gigantesque, où il y en a pour tous les goûts, avec un niveau de difficulté parfois monstrueux puisque c'est fait par et pour des acharnés dans mon genre, voire pires. Pour vous donner une idée, ma tracklist compte actuellement autour de 400 chansons, ce qui fait plus que tous les épisodes de Guitar Hero réunis - et encore, je n'ai téléchargé que ce qui me plaisait !! Me voilà donc plus Nolife que jamais, à me casser les doigts sur ma guitare en plastique à tout bout de champ. Et toujours incapable de jouer quoi que ce soit sur une vraie guitare; pour ceux qui en doutaient, jouer à Guitar Hero n'apprend absolument pas à jouer de la guitare (ça demande aussi un peu de coordination et de contrôle de ses doigts, mais l'analogie s'arrête là).

Le Graal du jeu musical, pour les accros dans mon genre, serait un jeu sur le même principe, mais avec une vraie guitare à 6 cordes. Il s'agirait alors d'apprendre à jouer les notes et accords réels de la chanson, en les faisant sonner (et correctement); on pourrait ainsi savoir jouer ces morceaux "en vrai" (unplugged).Certains geeks s'y sont essayés du fond de leur garage, avec plus ou moins de succès (plutôt moins que plus, on s'en doute; techniquement, c'est pas simple). Mais lors d'un salon récent (CES), le Graal nous a enfin été révélé... Par Disney (sic²) !

http://fr.youtube.com/watch?v=K55Zv4hkWYA

Evidemment, si le concept déchire complètement, il y a un hic, qui est bien sûr le fait que ce soit fait par Disney. Ce qui implique un public cible prépubère et une tracklist qui sera, au mieux, à vomir ! (pour preuve, la chanson utilisée pour la démo est tirée de High School Musical - barf).

Mais j'ai bon espoir, puisque ça sort sur PC, que le jeu soit cracké rapidement et repris par la communauté, de la même façon que Frets on Fire a repris et poussé le concept de Guitar Hero. (il existe d'ailleurs déjà Little Big Star, qui ne marche pas encore des masses mais pourrait remplir ce rôle à l'avenir). Avec la possibilité de rentrer les chansons qu'on veut et les partitions qui vont avec, j'aurais de quoi me gaver pour longtemps... Et contrairement à Guitar Hero, les skills que j'y gagnerais seraient acceptables socialement !

Rendez-vous cet été donc, pour voir si le saint-Graal se cache sous une bouze de chez Disney...
PS : Allez, puisque vous avec eu la bonté de lire tout ce blabla qui n'intéresse que moi, voilà une autre nouvelle technologie qui est nettement plus cool/impressionnante. Minority Report, ça vous dit quelque chose ?