23 juin 2009

Non-Sens 3, The Musical

Grave oubli dans mon dernier inventaire du N'Importe Quoi audiovisuel a la japonaise : les clips de J-pop. Un sujet sur lequel j'avoue etre un peu moins expert, notamment a cause du fait que musicalement, l'integralite de ce genre est de la m*rde en barre; pourtant, il fallait d'y attendre, de la musique de decerebres engendre des clips de decerebres (*). Et la, mes amis, je crois que je tiens une vrai perle.

Je vous aurais bien conseille de couper le son pour vous epargner la soupe immonde qu'on essaie de nous faire passer pour de la musique, mais le clip devrait de toute facon mettre le cerveau de toute personne normalement constituee en mode veille, vous devriez donc vous en sortir a peu pres indemnes.




*: Oui, il faudrait vraiment que je fasse l'effort de mettre des accents pour etre un minimum lisible. Allez expliquer ca a mon clavier japonais.

Braiiiins

(Un post garanti 100% sans rapport avec le Japon)

Vivement Novembre.

11 juin 2009

Grand ecran (rouge, de preference)

On reste sur le theme de l'audiovisuel a la nipponne, mais on change d'echelle. Cette fois-ci, laissez-moi vous parler de ce qui me fait vibrer dans le cinema japonais.
Tout comme pour la tele, j'evite le gros du cinema comme la peste : la plupart sont des "drama" (soaps, series, plutot TV a l'origine), qui sont essentiellement les memes en format 1h30 qu'en version televisuelle - c'est a dire une suite infinie de clones d'Amour, Gloire et Beaute, autant au niveau du scenario sur post-it et de la repetitivite que du jeu d'acteurs insoutenable. Deux minutes devant l'une de ces horreurs et on se croirait revenu a l'age d'or (ou pas) de Sauve par le Gong et consorts... (et encore, ca, c'est pour les meilleurs).
Reste les films non-drama, qui bien que un peu noyes dans la masse existent quand meme. C'est largement moins pire, evidemment. Mais a l'exception notoire d'un Kitano ou deux, ca ne me parle pas du tout. Plethore de reconstitutions histoiriques farfelues a base de samurai, de drames psychologiques chiants et incomprehensibles pour le non-japonais, de omedies ou pas une seule blague n'est drole sans le bagage culturel qui va bien...

Bref, a moins d'avoir envie de payer 1800yen pour aller voir 2 heures de bouze tragi-meme-pas-comique, le cinema japonais, on oublie. *
Quoique ..?
Heureusement les independants sont la, et comme toujours, il y en a pour tous les gouts. Bien sur, le N'Importe Quoi n'est pas en reste.
Certains d'entre vous connaitront mon gout immodere pour les films a zombies (Brain Dead, Dawn of the Dead, Shawn of the Dead ou tout autre avec "Dead" dans le titre) ainsi que pour les films a fort taux d'hemoglobine en general. C'est donc avec plaisir que j'ai pu decouvrir que les japonais etaient passes maitres dans l'art de marier le non-sens le plus complet avec des hectolitres de gore (sans oublier evidemment une heroine ultra sexy, legerement vetue, et les quelques douzaines de plan culotte qui vont avec).
Le titre le plus notoire dans ce genre tres a part est le subtilement nomme Tokyo Gore Police.
Quoique ce titre evocateur est finalement plutot subtil, quand on le compare au scenario, resume en quelques phrases dans le trailer (avec sous titres) qui suit - phrases (bien sur) accompagnees de la douche de sang qui va bien.
(Je precise pour les bisounours parmi vous qui ne s'en douteraient pas que le trailer en question est rempli a l'exces de toutes les formes possibles et imaginables de sang et de violence, a eviter donc en cas de ballonements d'estomac.)


Un film absolument delicieux ! Malgre l'acting affreux (marque de fabrique du cinema nippon qui se respecte, il faut se faire une raison...), les choregraphies minables, les effets speciaux a deux francs et les decors en carton pate, j'ai vraiment adore ce film. Je me suis marre comme une baleine du debut a la fin.
Quel bonheur donc pour moi de decouvrir l'annonce de ce qui s'annonce deja comme le digne heritier de ce chef-d'oeuvre :
L'affiche est prometteuse en soi, mais pour ceux qui ne lisent pas le titre (on ne leur en voudra pas), ce film s'appelle Vampire Girl Vs. Frankenstein Girl.
Les deux etant bien evidemment etudiantes, dans une ecole dont l'uniforme est particulierement court.
Puisque je vous dis que ca sent le chef-d'oeuvre a plein nez !
Pour les sceptiques, la bande annonce devrait vous convaincre :
(celle ci contient au moins autant de sang, de decoupages divers et de ridicule que la premiere; deconseille aux ames sensibles et aux esthetes, donc)


J'ai beau avoir des gouts cinematographiques bizarres, voir que ce sont ces films la qui font remonter le cinema japonais dans mon estime est quand meme un constat plutot alarmant, a moins avis. **


*: l'alternative, payer 1800yen pour aller voir 2 heures de la derniere bouze hollywoodienne, et pas terrible non plus, soit dit en passant. Mon dernier essai avec Terminator 4 en est un bon exemple - mais au moins, il y avait plein d'explosions.
**: est-ce que c'est alarmant pour le niveau du cinema japonais, ou pour ma sante mentale, ca reste encore a determiner...