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01 octobre 2009

MS Courier : beaucoup plus sexy que son nom l'indique !

Je m'excuse de ne pas avoir poste depuis un moment, mais j'etais beaucoup trop occupe a regarder des photos de chatons sur internet au lieu de bosser... (speciale dedicasse a mon Blogueur prefere)
Aujourd'hui je voudrais vous parler d'un truc sans rapport aucun avec le Japon (on perd pas les bonnes habitudes...) : ca nous vient de Microsoft, et ca s'appelle Courier...

...La a priori, grace aux prestige tres discutable de la frime a l'ecran bleu, et au nom de projet qui fait penser a une nouvelle application de productivite de la suite office, je devrai deja avoir perdu la moitie de mon lectorat* -- mais c'est tant pis pour eux** ! Parce que contre toute attente, ca arrache le sac a meme, comme on disait quand on etait jeune et fous (et qu'on avait le rire facile).
Alors que tout le monde avait les yeux rives sur Apple, attendant la Tablet comme le messie (moi bof j'avoue), MS a fait bugger tout le monde avec l'annonce de sa vision du truc, qui est tout simplement 3 crans au-dessus, si vous voulez mon avis. Pour ceux qui suivent, ce truc, c'est Courier. Mais plutot que de vous en faire une description vague pleine de blagues a deux balles, je vous laisse regarder cette video (premiere publiee sur le sujet), nettement plus efficace:



Tu sens le potentiel ? Ben moi, oui. Tiens, en voila une autre :

Courier User Interface from Gizmodo on Vimeo.



Le geek et le j'aurais-voulu-etre-designer en moi en son excites comme des puces, a sauter partout comme des benets - l'un pour des raisons evidentes (high tech = want) et l'autre qui me dit "tu vois, si tu faisais du design, t'en aurais indiscutablement besoin". J'avoue que c'est un argument de poids ; j'envisage deja une reorientation professionnelle a moyen terme juste pour pouvoir justifier mon achat.
Enfin, le projet a beau etre au stade -je cite MS- de "prototype avance", on devrait pas non plus en voir la couleur avant un bon moment (milieu 2010 au mieux). C'est donc un peu tot pour tout ce ramdam, mais bon, y'a pas a dire, c'est joliiii !

Quelques precisions supplementaires pour ceux que ca interesse: ca tourne sous Windows 7 (mais en interface dediee seulement a priori, pas d'acces direct a l'OS) ; c'est apparemment un projet pilote par J. Allard, gourou des gourous techno-geeks, ce qui est tres bon signe ; le hardware serait du made in Microsoft (et sachant comme leur derniere production -Zune HD- envoie du pate, c'est plutot bon signe).

Source Gizmodo

*sachant qu'il compte en general 3 personnes, merci de tirer a la courte paille entre vous celui qui va devoir se couper en deux

**une personne et demie, singulier ou pluriel..? Ah, les convolutions de la langue francaise...

11 février 2009

Bureaucratie et ponctuation

Commençons par préciser que oui, je suis bien arrivé à Tokyo, j'ai bien commencé le boulot, et ca se passe plutot pas mal. Mais ce n'est pas l'objet de ce post, qui a plutot pour but de vous relater une (en fait deux) anecdotes assez représentatives des difficultés administratives que je rencontre vis a vis de mon installation au pays des bureaucrates.

Episode 1
Lundi matin, première heure, je me rends à la mairie de mon futur quartier pour m'enregistrer auprès de l'administration et demander ma 外国人登録証明書, soit dans un language moins barbare, ma gaijin ID - carte d'identité de gaijin -, document obligatoire pour faire quoi que ce soit d'un peu officiel au Japon. D'après la loi, elle sert uniquement pour les controles de police ; mais a l'usage, il est absolument impossible pour un gaijin d'ouvrir un compte en banque, d'acheter un telephone portable, de louer un appartement ou même de s'inscrire a un club de sport sans le bout de plastique en question. Et au Japon, l'usage a force de loi, surtout quand il s'agit de discrimination ! Ceci dit, ce n'est pas le sujet a propos duquel je voudrais râler aujourd'hui ; j'y reviendrai probablement plus tard. Si ca vous interesse, allez voir sur debito.org[EN].
Me voila donc dans la glorieuse forteresse de la bureaucratie nippone, la mairie de Tokyo Chuo-ku (quartier du centre historique), un immeuble imposant rempli de tout plein de petits gens industrieux et tout gris. J'arrive tant bien que mal a m'orienter vers le service adequat, ou je finis par trouver le comptoir spécifique pour la délivrance du papier en question. Comptoir dont la clientèle est 100% non-japonaise donc; pourtant, aucune trace nulle part d'une quelconque langue autre que le japonais. A bien y regarder, j'ai même pu lire une petite affiche precisant en substance : "aucune langue étrangère n'est pratiquée à ce comptoir. Merci de votre comprehension". Charmant...
Mon japonais bancal me permet quand même de demander et remplir les formulaires nécessaires sans trop de difficultés. Ayant déjà eu affaire à l'administration nippone, je fais bien attention de noter chaque information en majuscules très lisibles, et au caractère près de la meme facon qu'elles apparaissent sur mon passeport. Et pourtant ! Lorsque la fonctionnaire relit le dit formulaire, elle barre et réécrit chacune des informations que j'y ai mises, case après case. A ce compte là, j'aurai gagné du temps en lui donnant tout de suite mon passeport pour qu'elle le remplisse elle-même ! Mais le plus beau reste a venir...
Après avoir emmené formulaire, passeport et paperasses diverses dans les entrailles de la machine bureaucratique, madame revient l'air semi-penaude, semi-paniquée, pour me dire : "Monsieur, le nom que vous avez mis sur le formulaire est "Brun Thomas Pierre Victor", tandis que votre passeport indique "Brun Thomas, Pierre, Victor". Ca ne correspond pas. Il n'y a pas les virgules".
Je vous jure que c'est vrai. Je n'aurais jamais pu inventer un truc pareil.
Il m'a fallu me justifier pendant 5 bonnes minutes, et au moins autant de conversation animée derrière le comptoir entre elle et son supérieur, pour que cette hérésie soit réparée et que mon précieux papier me soit delivré (...ou plutot, le papier disant que je pourrai venir chercher le vrai papier deux semaines plus tard. Evidemment.)


Episode 2
Le même jour, quelques heures plus tard, je me rends a la banque en face du bureau pour y ouvrir un compte afin que l'entreprise puisse y virer des fonds pour couvrir mes dépenses professionnelles. Je vous passe le détail, mais apres m'avoir demandé des tonnes de justificatifs (en precisant bien, sans vergogne : "puisque vous etes étranger, on va avoir besoin de verifier que gnagnagna..."), je me suis fait envoyer ballader, et en beauté...
Heureusement, j'avais gardé le compte en banque ouvert, non sans mal (malgre l'aide de toute une administration locale) lors de mon premier sejour au Japon. Je suis donc allé là bas pour y ouvrir un second compte, ou la valse des formulaires et des justificatifs a pu continuer. Sans trop de soucis cette fois, du moins jusqu'à ce que la caissière revienne pour me dire que je devais re-remplir les formulaires, parce que j'y avais écrit mon nom en majuscules. Or, sur les formulaires originaux, il etait en minuscules.
...
Ceci dit, tout ca a de bons côtés ; en France, ca ne m'était jamais arrivé de me taper un fou rire pareil dans une banque.

16 août 2007

地震 - Tremblement de terre

Il y a eu un tremblement de terre relativement significatif cette nuit à 4h15; magnitude 5.3 et epicentre près de chez moi... Contrairement aux autres fois, qui m'ont plus fait rigoler qu'autre chose, j'ai bien flippé ce coup-ci ! Je me suis réveillé presque amusé, mais j'ai rapidement commencé à moins faire le malin alors que les vibrations gagnaient en intensité. Les bruits de craquement du bâtiment étaient vraiment impressionnants, et les objets en équilibre commençaient à tomber à terre. Difficile de juger sur le moment si l'amplitude allait augmenter jusqu'à devenir vraiment dangereuse ou pas. À demi paniqué, je me suis réfugié dans les toilettes (l'endroit le plus sûr, car murs rapprochés et pas de meubles pour te tomber dessus). Un tremblement de terre dure en fait beaucoup plus longtemps que je ne le pensais avant d'en faire l'expérience; avec une amplitude comme celle-ci, il y en a pour plusieurs minutes de secousses. Pour me passer les nerfs en attendant que ça se termine, je...
...Me suis conscienscieusement brossé les dents.
Parfois, je m'inquiète un peu pour ma santé mentale.

Tokyo Summerland, ça change du métro -- ou pas.

Croyez-le ou pas, ceci est une piscine. Si si, il ont réussi à faire rentrer de l'eau entre les gens

C'est Obon cette semaine au Japon, ce qui veut dire vacances nationales. A cette période, les japonais se divisent en deux catégories; ceux qui partent en voyage, et ceux qui vont dans les parcs d'attractions... Vues les chaleurs qui fait en ce moment, les parcs aquatiques ont la cote.

Ce mardi, la piscine à vagues de Tokyo Summerland ressemblait donc à ça. Une piscine *à vagues* ! Vous imaginez un peu le boxon ..? Comme tout le monde, j'ai été tenté de crier au Photoshop quand j'ai vu cette photo, et pourtant; pour les incrédules, voici la vidéo ! (qui confirme l'hypothèse du boxon monstrueux)



Le fin mot de l'histoire, c'est que la dite piscine à vagues (une des attractions principales) est restée fermée jusqu'à 15h ce jour là, et que l'annonce de la réouverture a provoqué un de ces rushs de moutons décérébrés comme seuls les japonais sont capables d'en produire.
Et dire que tout ça se passe à une grosse heure de route de plages de sable fin, gratuites, pas bondées, et avec de vraies vagues !!

07 août 2007

Matsushima - Goodbye Sendai

Musique:
DJ Shadow - l'intégrale...
Série:
The O.C., saison 3
Bouquin:
Haruki Murakami - Norwegian Wood
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J'avais jeudi dernier mon tout dernier business trip à Sendai, pour aller y faire ma présentation finale à ce cher Kawazaki-sensei, et au passage me mettre une murge avec l'ami Steve (qui s'appelle en fait Yusuke et est tout ce qu'il y a de plus japonais; c'est un étudiant en dernière année qui bosse en parallèle sur le même projet, on fait donc nos présentations ensemble, et on s'entend bien - on s'en met une à chaque fois que je vais là-bas...).

La présentation en soi s'est plutôt bien passée, rien d'extraordinaire. La suite de la journée fut plus intéressante: premièrement, parce que je me trouvais débarassé de ce truc que j'avais préparé pendant des semaines, et par extension de mon stage dans son ensemble puisque c'était ma dernière réelle échéance (à l'exception de la présentation finale, mais ce n'est qu'une vaste blague. De mauvais goût, en plus). Deuxièmement, parce que les vieux (comprendre: mes collègues et les profs de l'université - moyenne d'âge 60 ans) nous invitaient dans un resto à sashimi plutôt classe. Suffisamment pour que ça coûte environ 15k yens (100€) par personne, en tout cas ! Absolument délicieux, mais pas extrêmement festif entre les ojii-san qui piquent du nez après 2 bières... Heureusement, il fut bientôt temps d'aller ronfler, on a donc pu commencer sérieusement la soirée avec Steve. Malheureusement on était jeudi, jour pas folichon au mois d'août pour les sorties, surtout à Sendai... Mais on a passé une bonne soirée quand même, Miho-chan s'est jointe à nous et on a rencontré quelques gens sympas une fois dans le bar.

Pour ce qui est du vendredi, mon boss avait insisté avant même que je lui demande pour que je prenne ma journée... Je ne me suis évidemment pas fait prier. Steve ayant un voyage avec son département jusqu'au lendemain, je m'étais décidé à aller faire du tourisme en solo. Idée que j'ai partagée avec les collègues lors du dîner : erreur... Dans le référentiel japonais, où l'on ne communique que par paraboles et à demi-mot, cela voulait probablement dire "j'aimerais bien que quelqu'un m'accompagne", parce qu'une heure plus tard, Nagao-san m'annonçait qu'il prenait lui aussi son vendredi pour se joindre à moi... Je rappelle que Nagao est mon collègue asocial avec qui je m'entends passablement mal ! Je n'étais donc pas exactement extatique, mais pas moyen de refuser.

Me voilà donc vendredi matin 8 heures à attendre l'ami Nagao à la station de train, avec bien sûr un gros manque de sommeil et les cheveux qui poussent à l'envers. Combiné à la chaleur écrasante dès le matin, autant dire que je n'étais pas dans des dispositions extrêmement sociales ! Heureusement, après deux double expresso et une bonne sieste dans le train pour arriver à destination, j'étais dans un meilleur état d'esprit. Nagao ne s'est pas montré désagréable et a même fait quelques tentatives de conversation. Et surtout, la beauté de notre destination m'a vite fait oublier que j'étais parti pour être grincheux !

La destination en question, c'était Matsushima, situé sur la côte Pacifique au niveau de Sendai, un haut lieu touristique connu pour ses temples zen et surtout les innombrables petites îles éparpillées dans la baie, qui forment un paysage qui vaut son pesant de cacahuètes. J'ai eu beau avoir approché de l'overdose de temples après une année au Japon, j'avoue que ceux-ci étaient vraiment sympa ; très beaux jardins, décorations splendides, atmosphère agréable malgré la chaleur terrible, et peu de touristes - tout était là pour me faire oublier la sensation de déjà-vu.

Jardin zen, depuis un banc où on déguste un thé vert :)
Notez la pierre ceinte de fil noir sur le pont, symbole zen classique qui signifie,
tout bêtement, "entrée interdite"
(désolé, pas de grande leçon de mysticisme aujourd'hui)


Jolie statue à l'entrée d'un autre temple.

Devant ledit temple, de très vieilles sépultures sont encastrées dans ces "grottes". J'adore l'ambiance sauvage et mystique de ces sépultures, volontairement non entretenues.
Ca m'a un peu rappelé certains endroits de Koya-san.


Nous nous sommes ensuite dirigée vers la baie, très jolie, et visité un autre petit temple qui se trouve sur une petite île adjacente au littoral, auquel on accède par une série de trois petits ponts. Les photos ne lui font pas justice, c'était vraiment beau.



Puis on s'est arrêtés un moment pour manger en attendant le prochain bateau qui allait nous emmener zigzaguer entre les fameuses îles de Matsushima. D'excellents tempura accompagnés de zarusoba, et arrosés (Nagao-san ayant fortement insisté) d'un sake local - très bon au demeurant, mais qui en quelques gorgées a rappelé mes exploits de la veille à mon corps fatigué... Au moins, j'étais sur la même longueur d'onde que mon compagnon, qui comme d'habitude a tourné rouge pivoine et s'est mit à somnoler après deux petits verres !

Plan de la baie, qui compte pas moins de 260 îles, et itinéraire des "croisières"

Nous sommes donc montés sur le bateau en tanguant un peu nous-mêmes. Heureusement celui-ci s'est révélé fort stable, au départ du moins. Alors que le compère tomatoïde piquait du nez dans la cabine, j'ai dégainé l'appareil et suis allé me poster sur la plate-forme à l'arrière du bateau, où j'ai retrouvé un certain nombres d'autres passagers... Et un nombre encore plus important de mouettes ! J'ai vite compris pourquoi: la plupart des passagers avaient acheté des snacks et nourrissaient les bestioles, s'amusant de les voir faire du sur-place le long du bateau et venir prendre la nourriture dans leur mains. Je n'ai pas participé, mais c'est vrai que c'était sympa - c'est pas tous les jours qu'on voit des oiseaux d'aussi près (hors pigeons et corbeaux, hélàs). J'ai en tout cas eu un sujet tout trouvé pour mes photos, et je suis assez content de certains des résultats...




Si j'étais prétentieux, je dirais que ces photos méritent d'être vues en meilleure qualité sur Flickr

Evidemment, les îles étaient très belles aussi, mais hélàs moins photogéniques, entre autres à cause du ciel pas folichon.

Photoshop a un peu aidé pour celle-là :p

Avec un poil d'imagination, on se croirait devant un petit paradis tropical !

Avec tout ça, ce fut une fort belle journée qui se continua par un retour en Shinkansen vers Tokyo, où je fus victime d'une embuscade à cause de laquelle, au lieu de gentillement rentrer chez moi, je me suis trouvé forcé d'aller me trémousser jusqu'au bout de la nuit...
Ma vie est trop dure.

Comme toujours, ces photos et d'autres sont dispo en meilleure qualité dans l'album Flickr qui va bien.

27 juillet 2007

Le week-end le plus long

Musique :
Lady Sovereign - Public Warning
Flim :
The Simpsons, sortie ce soir !!
Série :
The O.C.
une série qu'on a un peu honte de la regarder, mais qu'elle est bien quand même
Jeu :
Rainbow Six Las Vegas
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Voilà quelques temps déjà que je vous inonde, cher lecteurs, de diverses choses rigolotes et/ou intéressantes piochées dans mes pérégrinations quotidiennes sur la toile: du vrai blogging, quoi, du qui rapporte des visiteurs qui ne font même pas partie de ma famille, ou qui n'arrivent pas en tapant "les punitions corporelles dans les colleges anglais" dans Google ("mauvaise pioche", j'ai envie de dire).
Enfin, voilà pour la théorie du moins... Et on sait ce que ça vaut la théorie, surtout quand c'est votre humble serviteur qui essaie de la mettre en pratique.
Face au cuisant échec de cette stratégie, et voyant que mes très chers lecteurs ne daignent pas me gratifier de plus d'un commentaire par semaine, je décide donc unilatéralement de retourner à l'ancienne formule : je repars dans le racontage de life tout en longueurs et, si vous êtes sages, en images. Car oui, il se passe des choses racontables dans ladite life, récemment.
Le fait que je précise "récemment" devrait vous fournir un indice sur les raisons de l'absence de tels récits sur ces pages ces derniers temps...
Anyways.

Note a posteriori : j'ai même fait très très fort en termes de longueurs, pour le coup. Si tu n'as pas 1 heure à perdre à lire mes conneries, je ne t'en voudrais pas; si tu n'as que ça à faire, je ne peux que te conseiller d'aller te chercher un café.

Donc, le week-end dernier, il s'est passé des trucs. Je pense que de toute façon - sauf arrivée récente sur ce blog en tapant "conséquence geste technique salade"* dans votre moteur de domination du monde recherche préféré, ou alors vous avez vraiment pas suivi - vous aviez déjà supposé que ma vie en semaine n'était pas subitement devenue passionnante, à base de massages à l'huile de coco sur la plage après une réunion infiniment gratifiante avec des sommités internationales au sommet international des CBVAT** à Phuket. Non non, soyez rassurés, j'en suis toujours à compter les minutes au boulot en attendant de pouvoir rentrer chez moi regarder des DVDs moisis.
Bref, est-ce que je pourrais arrêter de digresser, s'il me plaît ..? Merci.

Donc, le week-end dernier, il s'est passé des trucs - t'as vu un peu le suspense ? Insoutenable, hein ? Je suis un gén.. *blam!*
...Ahem. Désolé. Je disais donc, avant d'être grossièrement interrompu par moi-même..? Ah oui, le fameux week-end.

Celui-ci a commencé, vendredi "soir" - à partir de 17h30 - par une 飲み会 (nomikai; littéralement, rencontre boisson) avec mon équipe de travail ainsi que le jeune nouveau du département. Qui à 24 ans, soit dit en passant, se trouve tout comme moi en dessous de la moitié de la moyenne d'âge dudit département... L'évènement était à l'occasion de mon anniversaire. Celui ci avait effectivement eu lieu un mois plus tôt, mais si on avait bien prévu un truc le jour même, à l'époque, ça n'avait pas pu se faire ; c'était un lundi, lors duquel j'avais fait la "kaisha buissonnière" pour cause de gueule de bois carabinée.
Une soirée pleine de bonne humeur, qui dériva rapidement des conversations d'usage à une étude comparative des meilleurs spots de drague à Chiba, et autres techniques d'approches devant les toilettes. Croyez-moi quand je vous dit que j'en passe et des meilleures; et il n'est pas encore 21 heures au moment des faits... Puis vient le moment de quitter le restaurant, pour donner une excuse à ce très cher Nagao-san pour rentrer chez lui en zigzaguant : il avait bu pas moins de 3 bières, grand fou qu'il est. Heureusement les deux autres compères sont d'une toute autre trempe, et s'attellèrent à me faire faire la tournée des bars de la ville. Chose qui s'avère laborieuse; Chiba a beau être la Saint-Étienne du Japon ("on a beau dire, on a beau faire, c'est une ville de merde"), elle compte son million d'habitants, donc un nombre plus que respectable de bars.
Heureusement (?), un coup de fil viendra mettre fin à ce marathon. En provenance d'une autre bande de collègues qui, contre toute attente, nous invitèrent à aller picoler avec eux... Des gens beaucoup trop sobres, avec parmi eux probablement les pires no life salarymen que j'aie vu. C'était déjà étonnant en soi de les voir "en société" !
Rien d'étonnant donc à voir tout ce petit monde se rentrer avant les 12 coups. Mais après ce passage à vide (si on néglige, bien sûr, les 2 pichets de bière et les 3 bouteilles de sake descendues dans l'intervalle), mes deux complices étaient remontés comme des pendules. Voilà qu'il me jettent dans un taxi, en discutant très fort et très vite d'un endroit que tous les deux semblent fréquenter. Mais impossible de comprendre plus que ça de leur enthousiaste conversation. Surtout avec 3 grammes dans chaque bras. Je me laissais donc porter vers le milieu de nulle part, vers un bâtiment anonyme, puis vers un deuxième étage sans enseigne visible... Pour me retrouver dans un petit bar à karaoke, bruyant mais pas brillant***. Ce qui en soi est un choc, vue ma haine passion inconditionnelle pour cette activité si japonaise. Mais mon esprit était bien trop préoccupé par les soupçons que soulevaient progressivement en moi le nombre irrationnel de demoiselles en robe de soirée présentes dans ce boui-boui, ainsi que leur origine ethnique similaire (Philippines, visiblement). Des soupçons rapidement dissipés, pour laisser place à de la certitude - passablement horrifiée - en voyant lesdites demoiselles s'empresser de remplir les verres et allumer les cigarettes des clients (...entre autres). Je venais de me faire emmener dans un karaoke/bar à hôtesses de seconde zone. Par mon boss. Ô joie !

Je laisse à mes lecteurs le soin d'imaginer la fin de la soirée.
Je suis sûr que pendant que vous y êtes, vous pouvez même imaginer le réveil du lendemain. Je tiens quand même à préciser que j'ai réussi l'exploit de me faire réveiller par mon propre mal de tête, quelques heures seulement après m'être endormi. Je suis très fier de moi - je l'étais encore plus sur le moment, d'ailleurs.

Mais pas de repos pour les braves; ma soirée était bien bookée, avec pour commencer une de ces fameuses Kōta-party... Comment expliquer ? Kōta est un ami japonais qui organise des soirées "internationales", qui consistent grosso modo à faire se rencontrer de jeunes japonaises cherchant a parfaire leurs compétences linguistiques et de jeunes occidentaux avec, ma foi, des objectifs assez similaires. Sachant qu'on a eu une mauvaise expérience avec une soirée dans ce genre, Sissi et compagnie ont refusé de m'y accompagner, mais heureusement je connaissais quelque lascars sur place****. N'empêche qu'un open bar à 19h quand on n'a pas décuvé de la veille, c'est un peu rude.
S'en suivit une soirée peu ordinaire, à laquelle j'avais convaincu la clique de me rejoindre. Ca se passait au Super Deluxe, une petite gallerie/bar/"lieu d'expérimentation" à Roppongi. Très hype et très artsy... Mais le programme de la soirée était loin d'être inintéressant, et promettait tout du moins un bon changement du schéma trop habituel de nos samedi soirs. Après la projection d'un film tout aussi excellent qu'ésotérique (Avalon, de Mamoru Oshii), on a eu droit à une séance de questions-réponses avec un éminent critique de cinéma, dont 99% nous est passé largement au-dessus de la tête.
Mais c'était loin de nous préparer au passage de Marcello le poète.
Marcello est un poète torturé. Ce qui consiste, pour ce que j'en sais, à déblatérer des phrases sans queue ni tête (ni rimes) mais avec beaucoup de conviction, en bougeant beaucoup, et en faisant des têtes bizarres.
C'était... original.
Mais la vraie raison de ma venue, hormis l'observation d'une faune pas banale dans le public - jeunes artsy-fartsy chics, papas en tongs avec jeunes enfants, hippies, architectes, punks - était la suite des réjouisssances : un peu de live painting et une projection par Rinpa Eshidan (dont je vous ai déjà montré les travaux), un mix pas piqué des hannetons et un live de hip-hop par Zulu Nation Japan. Chouettos !
les Rinpa en action - c'est évidemment moins impresionnant quand ce n'est pas en accéléré...

La fresque après une bonne heure de boulot. J'ai plein de photos en cours de réalisation, j'essaierai de faire un gif animé si ma flemmingite ne me ratrappe pas avant

La suite et fin de la soirée fut plus conventionnelle, à base de Muse et de limonade.
Mais mon week-end ne s'arrêtait pas là : j'avais encore des plans pour le dimanche après-midi, je restais donc sur Tokyo pour la nuit.
Note pour plus tard : trouver de la place dans un manga café décent où roupiller, voire un manga café tout court, un samedi à 4h à Shibuya... pas exactement une partie de plaisir.

C'est donc frais et dispos - ou pas -, après visionnage de quelques chef-d'oeuvres cinématographiques tels que Tokyo Drift ou Le Transporteur 2 (désolé) pour tuer le temps dans mon box très comfortable - ou pas -, que je me dirigeais sur les coups de midi vers Yoyogi Park pour la dernière étape de mon week-end marathon : un concert gratuit en plein air, de midi au soir, auquel j'ai été grâcieusement convié par mes nouveaux amis jongleurs.
(Ah, d'ailleurs, je vous ai pas dit : j'ai finalement rencontré Yuta-sensei ! Joie ! Il m'a même appris quelque figures, la classe - bon ce sera sûrement encore plus la classe quand j'arriverais à les faire. Ca fait un mois que je m'acharne dessus sans succès...)
J'ai eu la bonne surprise à mon arrivée sur place d'y trouver un sympathique marché aux puces - vêtements, vinyles, jouets, un peu de tout et beaucoup de bonne ambiance.

Le concert lui-même était très bonne esprit, dans un genre très roots/jam, avec un public à forte tendance hippie. J'ai vu plus de dreads dans cette journée que dans tout le reste de l'année... Beaucoup de gens très sympas et communicatifs. La grande constante de la journée : les bulles de savon. Quasiment tout le monde avait son petit jouet à souffler des bulles, suffisamment pour en avoir quasiment en permanence dans son champ de vision ! Assez surréaliste, et carrément rigolo. J'ai pris mon bulleur et je me suis joint à tous ces grands enfants, avec un plaisir non dissimulé !
Ca fait de chouettes photos, en plus.
L'album complet est ici


Une excellente après-midi donc, malgré mon état de fatigue déraisonnablement avancé et la chaleur insupportable. J'étais quand même bien content de retrouver mon lit dimanche soir. Mais pas de retrouver mon bureau lundi matin...


The end pour ce week-end là, donc.
Pour celui qui est en train de commencer, il y a au programme : un pique nique, un anniversaire, et le plus gros feu d'artifice de Tokyo. Ca devrait faire de jolies photos :D

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* Je n'ai en fait pas eu l'honneur de cette magnifique request, que j'ai piquée chez FoM. Un jour peut-être, moi aussi... C'est un peu pour ce genre de choses que je voudrais devenir un blogueur influent moi aussi, quand je serai grand.

** Conférences Bidons à Vocation Alcoholico-Touristique - la recherche, quoi.

*** Comme nous nous étions fait la remarque avec l'ami Sissi : tu peux toujours essayer de faire entendre la différence à un japonais...

**** Note pour les mauvaises langues : j'étais venu les voir eux, pas faire de la linguistique avec les demoiselles

12 juillet 2007

Les bonnes manières du fumeur

Les lois anti-tabac japonaises sont un peu déroutantes pour l'européen moyen. Pour un français qui débarque, c'est quand même étonnant de passer d'un pays où tout le monde fume librement dans la rue mais où les bars et restaurants ont récemment été rendus non-fumeurs, à un autre pays où tout le monde fume dans les bars et les restaurants (souvent dépourvus de zone non fumeur) et où il est interdit de fumer en marchant dans la rue !
Les raisons de cette interdiction sont assez obscures, il faut bien le dire. Qu'est-ce qui pourrait justifier d'interdire le tabac dans des espaces ouverts et de laisser prospérer la consommation sauvage dans les espaces fermés !? La réponse officielle est, peu ou prou :
"les trottoirs de Tokyo sont très fréquentés; la proximité avec les autres passants rend la fumée gênante. Et surtout, il s'agit d'éviter que les fumeurs brûlent par inadvertance les bras ou les vêtements de leurs concitoyens, ou pire, le visage ou les cheveux des enfants."

Mais une image rigolote parle plus qu'un long discours vaseux, et les japonais (bien qu'ils en tiennent rarement compte) le savent bien. D'où la campagne d'affichage massif sur les "manières du fumeur", placardée sur les cendriers publics (il est interdit de fumer dans la rue, mais il y a quand même des "coins fumeurs"), dans les lieux publics, etc. J'avais commencé une série de photos sur ces affiches, dont beaucoup sont des merveilles d'humour involontaire, avant de me rendre compte que des versions "clean" de ces panneaux se trouvent sur le net.

Enjoy.



exemple :

10 juillet 2007

Je suis un Simpson !

En avant-première et en exclusivité, je vous présente un mystérieux nouveau personnage qui apparaîtra dans Les Simpsons, le film :
Des sources bien informées affirment que ce nouveau personnage jouera un rôle majeur dans ce film, qui s'annonce déjà comme L'évènement de l'année (voire de la décennie). Son absence totale des différentes bande-annonce du film s'expliquerait par une volonté de créer l'effet de surprise. Seul cette image a pu filtrer à travers l'épais secret qui entoure cette production historique; le nom de ce nouveau venu à Springfield est encore inconnu.


Conneries mises à part : le site officiel du film propose un génial petit générateur d'avatars à la mode Simpsons! Les options proposées sont hélàs, comme on pouvait s'y attendre, un peu limitées - mais il y a toujours Photoshop pour ratrapper le coup :P


J-17...

09 juillet 2007

Je suis une rock star


Je vous présente Thomas Brun (& The Broken Wings), le nouveau rocker qui monte!
Je viens de le découvrir et je suis au boulot, je ne peux donc pas encore écouter et juger du talent de l'animal. Le temps nous dira donc si je vais bientôt pouvoir me la péter en donnant mon nom (ce qui impliquerait d'arrêter de me raser, chose somme toute très faisable), ou avoir super honte.

Vous pouvez vous faire votre propre idée de vos propres oreilles sur son site, www.thomasbrun.com,
(ben merde, qu'est-ce que je vais prendre comme nom de domaine moi quand je serai une star ..?)
ou sur son Myspace.


Ah, et puis je suis tombé sur cet autre homonyme aussi, suffisamment médiatique pour être dans En Aparté sur Canal+:
thomas brun canal+



Encore une fois, je n'ai pas le son alors c'est difficile de juger si il mérite mon nom.


...Mais voilà que la cloche sonne! Je suis (enfin) libre pour aujourd'hui; je cours* donc chez moi pour jeter une oreille à tout ça.
Mes impressions after the jump.


[un peu plus tard]

Mh... C'est bien ce que je craignais. L'ami Thomas Brun est donc un bellâtre (moche) qui chante un rock/pop/folk ringard, sans saveur et sans composante rock. Le tout complété par des paroles plates et cul-cul, en anglais (sans même parler des solos de Bontempi sur certains de ses "tubes").
So long
pour mes espoirs de me faire passer pour une rock-star quand il aura atteint la gloire, donc... Heureusement, il est très probable que ça n'arrive jamais ! *Niark niark niark*

Quand à l'autre Thomas Brun, qui est très visiblement pas le même, la vidéo avec le son ne nous en apprend pas beaucoup plus sur le personnage, à part qu'il se la joue dragueur ténébreux à deux francs six sous - probablement parce qu'il n'a rien à dire. A part ça, je n'ai rien trouvé d'autre sur lui; si quelqu'un a des infos, je suis preneur.

En tout cas, c'est pas vraiment un nom de winner que je me trimballe moi hein...

Heureusement, j'ai un autre homonyme que j'assume plus facilement.

(on pourra noter aussi un homonyme nettement plus vieux, et anglais, mais qui a droit à sa page wikipedia, sur laquelle on peu lire que c'était un caïd. La classe.)



*comprendre ceci au sens propre serait très mal me connaître

05 juillet 2007

La Belle et le Geek

And now for something completely different, comme diraient une fameuse bande de joyeux lurons...
Assez de soporifiques et déprimantes leçons d'histoire. C'est le retour en fanfare de la bêtise profonde et de l'inutilité qui sied en ces lieux !

J'ai le très grand plaisir de vous présenter le chef-d'oeuvre que je couve depuis plus d'une semaine, dans l'ombre de ma caverne, penché avec acharnement sur mon Photoshop - suffisamment pour en perdre un nombre certain d'heures de sommeil, et au moins autant de mes veines oculaires...
Mais je suis fier du résultat !

Je vous offre le roman photo de l'été, intitulé La Belle et le Geek !
C'est la première partie d'une série que j'appelle Les Chroniques de la Loose, qui je l'espère comptera au moins deux épisodes (...).

Etant donnée la nature explosive du sujet traité et surtout de la façon dont il l'a été, il serait sage de commencer par un disclaimer :

- Cette histoire est absolument fictive. Rien de semblable, de près ou de loin, n'est arrivé.
- Ce roman photo a été réalisé a posteriori. Les photos n'ont pas été prises dans ce but du tout, j'en ai en fait eu l'idée en triant ces photos et en remarquant qu'elles suggéraient des évènements qui n'ont pas du tout eu lieu.
- Les personnes apparaissant dans cette histoire ne sont absolument pas au courant de cette idiotie (un personnage principal est même une parfaite inconnue), ceci est donc publié sans leur autorisation. Même pas peur. Par contre, je paierais très cher pour voir la tronche du personnage principal quand il découvrira ça...


Sans plus vous faire attendre, voilà le chef-d'oeuvre !

Cliquez deux fois sur les images pour ouvrir une version plus grande/plus lisible...


Et voilà, j'espère que ça vous a plu !
Un grand merci à Sissi pour sa complicité dans l'élaboration des dialogues!

Quelques détails sur la réalisation :
encore une fois, ce roman photo a été réalisé à partir de photos qui n'étaient pas du tout prévues pour ça. Le scénario a été élaboré ensuite, en fonction des photos. D'autre part, la demoiselle à la flamboyante crinière est une parfaite inconnue. Aucun de nous ne lui a adressé la parole, à aucun moment! Les photos où elle apparaît ont été prises au téléobjectif. Celles sur lesquelles elle semble discuter avec Max jouent en fait sur un effet de perspective; elles sont en fait à plusieurs mètres de lui! Pour ce qui est de la demoiselle avec qui Ari discute (nom de code CS), là le contact a bien été établi... Avec succès même, je dirais. ;) Le Finlandais en chaleur est probablement le seul élément véridique dans l'histoire !!


Rendez-vous dans les commentaires pour vos réponses au jeu-concours*!
(ou pour tes insultes, si tu t'appelles Max)


*qui camoufle très mal mon manque flagrant d'inspiration sur la fin, j'en suis conscient

Attention, polémique!

Un article un peu construit appelle le retour de la rubrique des trucs du moment...

Musique :
DJ Cam - The Beat Assassinated
Film :
Lucky Number Slevin
une réplique culte à la minute
Bouquin :
Douglas Kennedy - Cul de sac
un excellent petit bouquin, dévoré d'une traite. Merki Sarah ^^

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Attention, comme le titre l'indique, je vais aborder ici un sujet sérieux/grave/épineux/polémique. Je vais donc commencer par les précautions d'usage : ce que j'écris ici reflète mes opinions personnelles, que je ne cherche en aucun cas à imposer à qui que ce soit. Je suis ouvert aux critiques si elles sont constructives, mais je ne cherche pas à ouvrir un débat. Le but est plutôt d'attirer l'attention sur le problème, il appartient ensuite à chacun de se faire sa propre idée (s'il n'en a pas déjà une); pour ma part, j'ai suffisamment débattu le sujet récemment, merci.

La polémique en question, bien que récurrente, a été déclenchée par la récente déclaration du ministre de la défense japonais Fumio Kyuma, qui disait en substance :
« Les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki ne pouvaient être évités. » (source)
Et de continuer en disant qu'ainsi la capitulation japonaise avait été accélérée et l'invasion russe évitée. Ledit ministre est connu pour son franc-parler (un trait pas très courant par ici) et ses déclarations polémiques. Il est de plus député de Nagasaki, ce qui n'arrange pas spécialement les choses.
Comme on peut s'y attendre même sans connaître la politique japonaise, cette déclaration pas très politiquement correcte (surtout sortie du contexte) lui a valu un tollé général et un levé de boucliers monstrueux. Avec à la clé, mardi, sa démission forcée du gouvernement.

Alors je pourrais argumenter des heures, comme beaucoup le font en ce moment, sur la justification ou non de ces bombardements. C'est un grand classique de la prise de bec depuis plus de 60 ans maintenant, en usant et abusant de tous les arguments possibles et imaginables (pour ne pas dire imaginaires)... Pendant ce temps, les faits historiques clés eux-mêmes se sont perdus dans mes méandres de l'histoire et des manipulations politiques. Et quand bien même ils seraient avérés, les gens continueraient sans le moindre doute de se mettre allègrement sur la gueule à ce sujet.
Je vais donc les laisser faire et passer directement à la suite.

Ce qui m'a vraiment interpellé dans cette affaire, c'est la violence et la rapidité avec laquelle le gaillard s'est retrouvé lapidé sur la place publique, pour avoir osé dire ce que bon nombre d'historiens sérieux considèrent aujourd'hui comme une réalité (D'ailleurs, Hirohito lui-même avait déclaré exactement la même chose en 75, même si dans un contexte différent... source).
À moi, ça me semble plutôt symptomatique d'un refus total et borné d'assumer la responsabilité d'une quelconque faute commise pendant la guerre. Une vilaine tendance japonaise au négationnisme et au révisionnisme...

Petit rappel de politique du japon :

Le nationalisme japonais présente trois particularités. D’abord il est revendiqué par des responsables présents au sein même du pouvoir. Nous n’avons pas de Haider ou de Le Pen, parce que chez nous, les extrémistes ont trouvé grâce au sein même du gouvernement et du parti au pouvoir, le Parti libéral démocrate (PLD) dont l’actuel chef de file est le Premier ministre Shinzo Abe.
Ensuite, les nationalistes au pouvoir ne cachent ni leur sympathie ni leur nostalgie pour l’ancien empire militaire du Japon. Des responsables au pouvoir répètent que le Japon d’après-guerre n’a pas à faire de repentir pour ses crimes passés, dans la mesure où la guerre que le «Grand Japon» mena en Asie alors, fut, d’après eux, une «guerre de libération» des peuples d’Asie de la domination occidentale. [...]
Enfin, le nationalisme japonais est ouvertement ethnique. Il refuse la logique de l’Etat moderne et le contrat social depuis Thomas Hobbes. Il comble en vérité un vide creusé par le retrait de l’Etat à l’ère de la globalisation. Or, la nation prise au sens ethnique, c’est à mon avis très dangereux.
Extrait d'article paru dans Libération (source)

Charmant n'est-ce pas ?

Pour ceux qui comme moi on dormi/joué à la bataille navale en cours d'histoire au lycée, rappels rapides de quelques faits sur le Japon des années 30-40:
-Durant cette période, le japon était dirigé par l'empereur Hirohito,
qui était encore considéré à l'époque comme un descendant de la déesse Amaterasu et donc une divinité incarnée (akitsumikami). Il prône la supériorité ethnique du peuple japonais et lance une campagne de "libération de l'asie", car la
mission divine du Japon est d'unir les huit coins du monde sous un seul toit (Hakko ichiu) - c'est la tristement fameuse politique nationale du Kokutai.
-C'est sous ce prétexte que la Chine sera envahie. La liste des atrocités japonaises commises à cette période est longue comme le bras, et contient des items aussi charmants que le massacre de millions de civils et l'utilisation d'armes chimiques et bactériologiques (dont la peste).
-Aveuglés par leur croyance en l'empereur, le Kokutai et le Bushidō (code d'honneur du samurai), l'armée impériale se battait systématiquement jusqu'au dernier homme et allait jusqu'au suicide collectif pour éviter la capture, voire à encourager des civils à faire de même (source).

Ces faits sont évidemment biaisés pour illustrer mon argument, mais ils restent des faits. Et pourtant, si vous demandez à un japonais de vous résumer la seconde guerre mondiale, il y a de fortes chances qu'ils vous répondent : "il y a eu une guerre dans le Pacifique, puis les bombes A ont été lâchées sur Hiroshima et Nagasaki". Le traumatisme de ces bombardements est compréhensible, mais les japonais se posent systématiquement en victimes absolues. Expansionnisme, crimes de guerre ?
Jamais entendu parler...
Alliance tripartite ?
C'est quoi ça ..?
Le devoir de mémoire admirablement réalisé en allemagne n'a pas cours au Japon. Les responsables politiques continuent de soutenir qu'il n'y a pas lieu de s'excuser pour l'annexion d'une partie de la Chine et de la Corée, qui était une "libération des frères d'asie"; de nier les exactions commises, bien qu'elles soient prouvées; d'aller régulièrement payer leurs respects à des criminels de guerre de classe A, farouches partisans de l'alliance avec Hilter et Mussolini, au sanctuaire de Yasukuni...
Et ne parlons même pas des manuels scolaires...

Alors oui, sans aucun doute, les bombardements atomiques sont une tragédie, un de ces moments de l'histoire que que l'on souhaite ne jamais voir se reproduire. Et ce, que la fin ait justifié les moyens ou pas. Mais il en va de même pour toutes les atrocités qui ont eu lieu pendant cette guerre, et il faudrait voir à ne pas trop oublier que le japon est à l'origine d'une part non négligeable de celles-ci...
Le nombre des civils tués en Chine par l'armée japonaise entre 37 et 45 est estimé à presque 4 millions. Le massacre de Nanking a lui seul a fait plus de morts que les bombes A.
Alors si le japon voulait bien faire son travail de mémoire et admettre ses erreurs passées, ils seraient parfaitement en droit de se plaindre encore et encore de ces bombardements. Mais nier absolument ses propres crimes d'un côté et se poser constamment en indiscutable victime de l'autre... Ce n'est pas ce que j'appelle une position tenable.

Vous savez ce qu'on dit sur ceux qui ne connaissent pas l'histoire...

Article largement inspiré de GaijinSmash, ainsi que de divers débats et articles Wikipedia

26 juin 2007

Le désespoir du jongleur

Yuta est au jonglage ce que Hokuto no Ken (plus connu par chez nous sous le nom de Ken le survivant) est aux arts martiaux.

Car ami jongleur, tu ne le sais pas encore, mais tu est déjà mort.

En 2006, Yuta lançait son attaque ultime, sous la forme d'un spectacle appelé Hikarihebi (Serpent de lumière). Tu étais trop loin pour entendre ce qu'il a dit en descendant de la scène, et de toute façon tu n'aurais sûrement rien compris sans sous-titres, mais la légende veut qu'il ait dit ça : "Hya-ta-ta-ta-ta-ta ou-ohhh tchiaaahh!! [retire une poussière de son épaule du revers de la main] Par la puissance mystique de l'Hokuto à pain*, je viens de frapper sans même les toucher tous les misérables du monde qui croient savoir faire des poi. Ces fous ne le savent pas encore, mais un jour en regardant ce spectacle, leur yeux fondront dans leurs orbites et quelques secondes plus tard, leurs têtes exploseront. Mouahaha."

Vous ne me croyez pas ? Tant pis pour vous.


[Si vous n'êtes pas réceptif à la danse, passez directement à 2min30]




*tout comme celle de l'anime, cette traduction a été faite par Philippe Ogouz...


25 juin 2007

Le sport version goanzen-ni

Voilà donc, quelques semaines plus tard, un petit compte-rendu de l'évènement sportif de mon entreprise. Avec évidemment son lot de surprises, de choses incompréhensibles, de kawaii et d'alcool : ça se passe au Japon, après tout!

Et n'oubliez pas le slogan du jour : *truc incompréhensible* !

Arrivée sur les lieux à 10h30 dimanche matin. Le lieu étant le Chiba Mariners Stadium, rien que ça : un des plus grands stades de baseball du coin, ce qui m'avait un peu laissé sur le popotin quand on me l'avait annoncé... Ok, c'est une grosse entreprise, m'enfin de là à remplir des stades de X0.000 personnes avec ses employés sur seulement 2 des 5 sites de production nationaux, faut pas pousser quand même! Il y avait bien une finte : le lieu réel était en fait une annexe juste à côté dudit stade, salle "polyvalente" adjacente au Makuhari Messe. Bien grand quand même, et plutôt plein.

Même pour faire la ola, ils trouvent le moyen d'être organisés:
il s'agit de se lever quand le drapeau passe.

Deuxième surprise : je ne suis à peine arrivé que l'alcoolique de service me tend une binouze, avec un sourire fleurant bon l'ébriété. Rappel : il est 10h du matin un dimanche! Bon, on va mettre ça sur le compte de son alcoolisme, les autres ont quasiment tous ramené leur marmots, ils vont quand même pas se murger à une heure pareille alors qu'on est sensés être là pour faire du sport... Et bien croyez-le ou pas, mais ils étaient tous en train de picoler. Pour le département, soit disons 30 personnes, il y avait un stock d'environ 120 binouzes; aucune n'a survécu. A midi, je m'étais déjà fait payer tellement de bières que j'en avais bu deux litres, et j'avais encore 3 canettes de retard.
Le plus drôle dans l'histoire, c'était probablement les Kirin mobiles (spéciale dédicace): tout une nuée de serveuses en uniforme jaune fluo, évidemment à jupe courte, avec chacune une mini-tireuse de bière dans le dos, qui tournaient dans les gradins...


Pendant que papa se saoûle, un tigrou cro meugnon détourne l'attention des enfants

Pour ce qui est du sport, rien de bien inoubliable: on a eu droit à tous les grands classiques - de la course, divers relais, le tir à la corde (auquel j'ai participé; rien de très intéressant à en dire), etc. Mais il y avait aussi diverses "épreuves" un peu plus inattendues :

Celle-ci ne mérite pas de longues explications; c'était quand même pas très sportif

le janken géant (pierre-feuille-ciseau), très sportif aussi...

Et surtout, aux alentours de midi en pendant en fait quasiment la moitié de la journée, les activités ont laissé place à des sketches préparés par les divers départements de l'entreprise. Ca a été un réel festival... Une surenchère absolument monstrueuse dans le costume ridicule, la chorégraphie idiote, et l'incompréhension totale du public! Je pensais que cette furieuse impression de surréalisme était dûe au fait que je ne comprenne pas ce qui se raconte, ou au fait que l'humour japonais est de toute façon (en général) complètement inaccessible au commun des gaijins. Mais après 3 ou 4 sketches sans le moindre début de commencement de compréhension de ce qui se passait, j'ai quand même voulu demander aux collègues de m'expliquer vaguement de quoi il retournait; il s'est avéré qu'eux mêmes n'y pigeaient pas grand chose !!

Typiquement, le sketch complètement incompréhensible

Une reprise de pseudo-bioman; compréhensible, mais tout de même édifiant

dans une reprise de Lupin, le flic qui court en rond et ne sert à rien (fidèle à l'original donc)

Une pompom girl comme on aimerait en voir plus souvent (ou pas)

Mais au final, qui a bien pu gagner alors ? Eh bien en toute logique, c'est le président de la compagnie, qui a amplement mérité la coupe du gagnant en restant patiemment assis sur son siège pendant tout ce temps sans virer aucun de ces couillons déguisés.



The End


(ces photos et d'autres en grand format dans l'album Flickr qui va bien)

06 juin 2007

Ensemble, tout devient mesquin

Musique :
Films :
des navets, des navets, et encore des navets...
Du coup, j'ai pris une carte au videoclub du coin pour essayer de rectifier le tir
Jeu :
Ninja Gaiden Sigma, en précommande !
J-7 pour moi, M-4 ou 5 pour vous *Gniark gniark gniark*

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Vu d'ici, certains évènements se passant aux environs de l'autre extrémité de la patatoïde terrestre semblent... Quelque peu saugrenus (c'est réciproque, vous me direz; mais seulement, ce qui est fabuleux de ce côté-ci, c'est que les évènements locaux me laissent tout aussi perplexe). Comme par exemple cette charmante anecdote que nous relatent les Ogres de Barback - sur leur Myspace hin hin alors en fait non je vais pas mesquiner sur leur Myspace, ça pourrait parasiter un peu le message de ce post (cf titre)(et puis en plus ils mettent leur morceaux en écoute en entier).
Histoire relayée via BPTP ça faisait longtemps

[Insère ici, après lecture de ladite anecdote, le commentaire hargneux de ton choix]


Heureusement, les Google requests du jour sont là pour égayer ma journée :
"de quoi est fait l'agrafeuse"
Celle-ci me fait dire que certains ont vraiment des progrès à faire en grammaire, syntaxe, et surtout choix de mots clés. Et que d'autre part, Google fume du crack, parce que me sortir 6ème dans les résultats de cette recherche...
"le mythe de vulcanus"
Contrairement à la plupart des mythes, celui-ci est court et très drôle :
Vulcanus, ce sont les ambassadeurs civils de l'Europe
*mouahahahahahahahahahahaha*




Sinon, à part ça ? Ben rien. Sinon, je le posterais...

Je m'éclate toujours à fond au boulot, à un tel point que j'ai des problèmes de raideur intempestive qui ne forçent à rester cloué sur ma chaise. Mais c'est pas grave, pour rien au monde que je quitterais des yeux mes passionnants calculs... C'est tellement bon, j'ai l'impression de regarder un marathon Derrick (en version originale non sous-titrée) avec triple dose de pubs type dimanche après-midi sur TF1, 8 heures par jour. Et ça dure depuis des mois. Ô indiscible volupté!

Il me reste les week-ends, vous me direz. Mais si on retranche tout le temps que je dois passer à évacuer tout ce trop-plein de bonheur accumulé dans la semaine (ce qui passe bien évidemment par l'ingurgitation de quantités industrielles de limonade), plus le temps nécessaire pour s'en remettre, il ne reste plus grand-chose! Heureusement les semaines qui viennent devraient me fournir matière à vous divertir, puisqu'en dehors de la classique torchade-tonic, j'ai d'autres activités plus riches en anecdotes (racontables) et en potentielles photos (montrables) au programme.
Ce week-end, c'est le meeting sportif de l'entreprise, auquel j'ai été grâcieusement convié - si grâcieusement, en fait, qu'ils ne m'ont pas fait l'affront de me demander mon avis. Je suis donc commis d'office au tirage de corde. De la désespérance en uniforme bleu et du sport goanzenni en perspective...
Le week end suivant, ça sera un peu nettement beaucoup mieux puisqu'il y a une espèce de convention de jonglage sur Tokyo, principalement orientée Poi/bolas/chaînes (appelle ça comme tu veux), et pestacle de feu. Ca devrait donc être riche en fun, rencontres, alcool pas forcément à brûler, et cramage de cheveux. On devrait sûrement jongler un peu aussi, éventuellement. En tout cas, j'annonce déjà plusieurs centaines de photos* et autant de joulies vidéos que je pourrai en mettre dans ma carte mémoire!

En attendant, je n'ai plus qu'à retourner à mon marathon Derrick.


*que je publierais, pour changer. J'en ai d'ailleurs quelques brouettes sur mon disque dur qui n'ont pas encore vu la lumière du jour (pour cause de trier c'est chiant, principalement). Je pense les uploader à l'arrache, ça devrait calmer les hordes en furie qui me harcèlent pour que je fasse des massages cardiaques à mon compte Flickr, qui est effectivement pas très très mobile depuis un certain temps déjà.

31 mai 2007

Voilà qui pourrait m'être utile.

Album du moment :
Qhuit - Granbang
Vidéo :
Lost S3, fin
argh, 8 mois avant la suite ! T_T
Jeu :
Starcraft
petite séance nostalgie à l'occasion de la sortie prochaine de la suite
... 10 ans après ! L'a bien vieilli le p'tit Starcraft !

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Vous avez des soucis de réveil ? Peut-être que comme moi, vous abusez du snooze et vous vous réveillez tous les matins à 7h00, puis 7h03, puis 7h06, 7h09, et ainsi de suite jusqu'à être complètement à la bourre ..? Je dois dire que mon cas est particulièrement désespéré : j'arrive parfois à déprimer mon réveil au point qu'il laisse tomber et arrête de snoozer. Ces jours là je me réveille généralement frais et dispos, sur les coups de 11 heures - ce qui laisse une sensation un peu désagréable sachant que le boulot commence à 8h30...
Pour éviter ce genre de désagréments, j'ai essayé beaucoup de techniques; j'en suis arrivé à avoir trois réveils différents, minutés avec précision pour sonner au même moment, et placés stratégiquement pour me forcer à me lever.
Oui, je suis irrécupérable. Et masochiste.


Mais je viens de découvrir cette fabuleuse invention, petite perle de la technologie au service des handicapés du réveil à tendance masochiste dans mon genre : Clocky.
Ce petit machin vicieux fera tout pour arriver à son but maléfique, à savoir vous tirer de sous la couette. Il va sonner une première fois, comme un gentil réveil, et le gros flemmard que vous êtes va, forcément, écraser son gros poing velu sur le bouton snooze, et - fort à propos - se remettre à snoozer. A ce moment, ce gros fourbe de Clocky va s'enfuir et aller se cacher un peu n'importe où dans ta chambre !! Quelques minutes plus tard, il sonnera depuis sous ton lit, derrière ta table de chevet ou un peu n'importe où ailleurs, et tu n'auras plus qu'à lever tes fesses pour aller mettre une grosse râclée à ce con de réveil. Mais au moins, tu seras debout.

Reste le souci qu'à 50 dollars l'unité, étant donné la forte probabilité qu'un machin qui te force à ramper sous ton lit au réveil finisse rapidement encastré dans un mur, ça pourrait revenir un peu cher cette connerie.
N'empêche, j'en veux un!!

24 mai 2007

Photo présidentielle

Vous allez jamais me croire là, et pourtant : dans ce post, il ne sera pas question de politique.
Ni de sarcasmes à propos de la verticalité de Notre Président. Ou si peu...

J'étais en train de flâner sur mon forum photo favori quand je suis tombé nez à nez avec l'autre bronzé, là. Un peu étonné que j'étais, car toute politique est interdite de séjour là-bas. Mais c'est bien de photo dont il était question : le maître des lieux, Jeff, propose d'analyser du point de vue composition et technique, le portrait officiel de Notre Président.
C'est loin d'être inintéressant.
L'analyse est un peu technique et d'aucuns seront un peu perdus sur les histoires de vignettage, chromie et compagnie, mais l'essentiel porte sur la composition et l'attitude qui sont parfaitement compréhensibles pour tout le monde.
Pour résumer grossièrement : la composition est très "étonnante" - elle ne suit aucune des règles établies du portrait, elle est déséquilibrée, et elle comporte des éléments qui rendent l'image plus difficile à lire (montant de la bibliothèque à droite, le livre juste derrière le visage qui attire l'oeil...). Pour dire les choses clairement, elle est mal foutue !
D'autre part, on se demande l'intérêt du vignettage (les coins sombres). Plus on se demande, moins on trouve.
Et puis la pose du bonhomme, crispé comme pas deux... C'est flagrant quand on compare avec les photos officielles précédentes.
Mais surtout, mais surtout, plus on analyse, et plus on arrive vers la théorie que tout a été fait pour mettre l'accent sur la verticalité contrariée de Notre Président !! Les drapeaux bien trop grands pour lui; l'espace vide très important au-dessus de Sa tête; le cadre généralement trop large; et la perspective qui fait arriver la première étage de la bibliothèque quasiment au niveau de Ses épaules !
Avouez qu'il a l'air particulièrement nain, quand on y regarde bien, non ?

Je me demande bien si le résultat est imputable à un caprice du Président (la photo a paraît-il été torchée en 20 minutes), ou si Warrin (le photographe) s'est laisser manipuler par son éventuel subconscient gauchiste et mesquin...

Je suivrai la suite de l'analyse avec intérêt et vous transmettrai s'il s'y dit d'autres choses intéressantes.


EDIT : Une version recolorisée, pour mettre en évidence la chromie douteuse de l'original :

Et un remaniement complet de cette photo, tout en gardant l'esprit d'origine, par un membre de VirusPhoto :
C'est quand même mieux, non !?

Le coupe-papier qui mange des carottes

Et probablement le seul coupe-papier au monde qui, en prime, vous chie sur les genoux.



C'était vraiment très intéressant...

À part ça :

Pour la Gogole request de la semaine, je remercie l'illustre inconnu arrivé ici en recherchant "profil du manipulateur pervers" dans le divin moteur. J'ai eu un peu du mal à y croire, surtout que je suis 5 pages au loin dans les résultats de celle-ci. Ca m'aurait fait plaisir que quelqu'un se donne du mal pour me faire plaisir comme ça, et j'avais même déjà ma petite idée sur l'identité du plaisantin (voire de la plaisantine)... Et pourtant, l'IP de la personne en question est inconnue de ce blog. Et j'ai du mal à croire qu'un mariole pousse le vice jusqu'à faire ses google-conneries depuis un cybercafé, juste pour m'enduire d'erreur ! Donc merci à toi, internaute inconnu, you made my day - et celui du génie du mal en manque de reconnaissance qui sommeille en moi aussi.

Et puis pas merci à Naïs pour son livre, là, finalement : il était beaucoup trop bien. Impossible de m'arrêter de le lire avant la fin du bouquin... Résultat, j'ai pas dormi de la nuit à cause de ces conneries, et je suis arrivé au boulot ce matin avec des camions de déménagement sous les yeux.
Replay de Ken Grimwood est donc un excellent bouquin que je conseille très beaucoup. Mais seulement si on a pas trop d'obligations dans les 12 heures qui suivent.



22 mai 2007

Il faut rire ou pleurer, là ?


Bonjour le choc.
Teki, mon idole, en duo avec Lio : j'ai frôlé la crise cardiaque là !!
Replaçons dans le contexte : Teki Latex, c'est l'un des 3 gaillards de TTC. Le gros gaillard à la voix nasillarde là, celui que tout le monde croit qu'il a 14 ans et pèse 50kg en l'entendant sur album. Connu pour des chansons toutes plus hardcore et salaces les unes que les autres, comme Girlfriend, Léguman ou Sale Pute *... J'en passe et des plus gores. Alors quand il se met à faire de l'ACO (Assistance à Chanteuse Oubliée) avec des paroles à la mord-moi-le-noeud sur fond de pop eighties, j'ai quand même la sensation qu'il y a une couille dans le potage !
Je me creuse la cervelle pour expliquer ça :
- Soit je suis pas assez trash pour voir à quel point, en fait, c'est trop top kitscho-nihiliste
- Ou alors, il avait une grosse envie de se taper la Lio - mais c'est pas une raison pour s'humilier comme ça
- Il a peut-être juste mis trop de farine dans son gâteau
- Ou pire, il est carrément passé du côté obscur de la Force, et nous prépare en secret un album plein de tubes de l'été en collaboration avec Matt Pokora et la Star Ac' promo 2007, sur des chorégraphies de Kamel Ouali et tout.

Alors voilà, je suis super sceptique sur la chanson, mais à côté de ça je dois avouer que le clip, ben il est bien.
Heureusement, dans un sens.


*J'ose pas mettre de liens, y'a des gens impressionnables qui me lisent. Je pense que le titre de la chanson est suffisamment éloquent.

My interview

Chanson du moment :
Cut Chemist (feat. Hymnal) - What's the altitude
Livre :
Ken Grimwood - Replay
Merki Naïs ^^
Jeu :
Metal Gear Solid Portable Ops
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Voilà un bon moment maintenant que ce blog ressemble plus à une collection de liens qu'à un blog perso. Ce qui est bien dommage - "ou pas" me direz-vous, mais je ne vous écouterai pas : c'est chez moi ici, j'y fais ce que je veux ! Nomého !
Où en étais-je, avant cette grossière interruption ..? Ah oui, c'est le retour en mode mylife.com, donc. Il ne faudrait pas oublier qu'un blog, ça sert surtout à se flatter l'égo - que comme chacun sait, j'ai surdimensionné. Je rectifie donc le tir dès à présent le tir en vous proposant une interview de moi, en anglais. C'est pas drôle, ni d'un intérêt fantastique, mais ça vous fera toujours travailler votre angliche !
Pour ceux que ça inquiète : non, je ne m'amuse pas à m'auto-interviewer en anglais comme une rock star schyzophrène... C'est un questionnaire qui circule parmi les Vulcanus, pour faire un recueil-souvenir à la fin de l'année. D'ailleurs, si je lis une interview de collègue digne d'intérêt, je vous la mettrai ici aussi...



1 - Self-introduction, please! Name, age, country, studies, interests... Tell us who you are.
Hi! I’m Thomas, from France. I’m 22 and I study Engineering Mechanics. My hobbies are snowboard, photography, paragliding… and beer. よろしく!

2 - In what company are you working now? What is its main activity? Is your internship interesting? What is it about?
I am working for JFE Steel Corporation, in Chiba. I guess you can figure out by yourselves what this company does… More precisely, I do material science research concerning electronic chips packaging, although it is not exactly my major.
I’d say the subject of my internship itself is very interesting. But unfortunately, due to my position as a trainee and the very “traditional” organization of my company, I get no real responsibility in the project: it feels more like a technical job than a research one.

3 - Where do you live now, and how?
I live in Chiba, a large city east of the Tokyo Bay. It’s not exactly a thrilling city, but I’m not that far from downtown Tokyo (around 1h30)... At least it doesn’t feel that far anymore, since I had to travel to the other side of Tokyo every day for the first 4 months to get to the Japanese language school, like a regular salaryman! I would have thought that unacceptable back in France, but this is how people live here. There’s a price to pay for living in the Tokyo jungle! Now I work just 10 minutes away from my place by bike, which is cool.

4 - Ok, now let's rewind a little: why are you here? Why did you apply to Vulcanus?
A question I’ve been asked a thousand times, and I’m still unsure about how to answer it… I really wanted to travel abroad this year, and make something else than studying, for a change: I had been solving equations and stuff for 5 years, I really needed to take a break and make something that actually leads to some results. Or at least, be in a fun and interesting place – the further, the better! Besides, I also have a thing for Japanese pop culture and was really curious about this country. So when by chance, I ran into that ad poster for the program beside my university’s coffee machine, I just thought: “that’s it!”

5 - In the end you succeeded: how did you feel when you were told that you passed the selection? What was your reaction?
It was kind of tough, in a sense, because I was with my girlfriend at the very moment I opened that fatidic “you are selected” mail. Of course, she didn’t enjoy it that much. It was quite awkward... But besides that, of course, I felt really happy and excited.

6 - You have been selected among more or less 800 other candidates: how do you feel about that?
This may sound arrogant, but I wasn’t surprised all that much. I really thought that is was what I wanted to do, and my profile was a good match with the requirements. Still, it’s something I’m proud of.

7 - Why Japan?
As I said, I’m a Japanese pop culture enthusiast. The 2-year relationship I had with a Japanese girl a few years ago is also one of the reasons… She was always telling me how great Tokyo life is, and complaining about France not having this or that, being plagued by problems that are nonexistent there, etc. I wanted to see for myself.
Plus I like cultural shocks, for the thrill and the perspective you get out of it, and Japan is one of the best places ever for that matter!

8 - Is Japan how you imagined it? Is it different? Generally, are you disappointed or positively surprised?
Well, it is how I imagined it: different! There are things I like very much here, and others that I really dislike, but discovering those things is interesting all the same. I didn’t come here to judge the Japanese culture, but to discover it and learn from it.

9 - About Japanese language, what was your level before Vulcanus '06/'07 started?
Maybe a dozen words picked up from anime: in other words, level zero.

10 - What about now? Are you satisfied with your current skills?
There’s no way I would be satisfied with my level after less than one year! I definitely want to learn more, but considering the short time I’ve been here, I’m happy and proud of my level already. I communicate in Japanese only at work with a reasonable efficiency, and I can stand a basic conversation at a fluent speed. As long as you stay away from the terribly difficult writing system, Japanese is actually not a language as difficult as it is usually described!

11 - How were the Japanese classes held by Kai School teachers?
The level of proficiency I acquired, I owe it in big part to them teachers, so I can be no less than grateful towards them. They were very nice and interesting. Maybe we could have made even more out of the time we had together; I didn’t completely agree with their teaching methods. But again, they did their best to teach us as much as possible, and they did well.

12 - We are in Japan but EU also is playing an important role in our experience: do you feel "European"? How?
I always felt more “citizen of the world” than “French” anyway… Until recently, I didn’t travel out of Europe, so that “citizen of the world” meant more like “European”, in fact! I am strongly opposed to the concept of nationalism. I believe that if we get rid of these dangerous, out-of-date ideals, a prosperous, strong and culturally richer European Union can be built.

13 - Did the Vulcanus so far change your vision of EU and its citizens?
It is extremely interesting to cohabitate with people from all across Europe in this program, and it’s one of its very enjoyable characteristics. I never had the opportunity before to meet people from Finland, Lithuania, Slovakia, and Portugal… Such a heterogeneous group of people can only fortify this “European” feeling, especially when facing together the striking cultural gap with Japan. Makes you say, “Hey, we’re all just the same” - But each with our cultural specificities, good or bad, that spice things up a little!

14 - Around 100 days are left before our Vulcanus ends... how do you feel?
I feel like it’s time to take a step backwards and look at the big picture. What did I want to do here that I still didn’t..? How to make the most of the time that I have left?

15 - Is one year in Japan a too long time for you, or too short?
It felt terribly short for the first few months; they flew away in the blink of an eye. But now that I am anchored in the routine of a salaryman’s life, time passes much more slowly. I think more would be too long for me.

16 - Do you feel homesick?
Not that much, although of course I miss the people back there. I am very much looking forward to my coming back there, as a student again, in a new city!

17 - Do you think that this Vulcanus will bring advantages to your future career? Why?
Obviously, this is a very strong experience. As a line on a résumé, this is something to be proud of. I doubt that I am going to work for a Japanese company or one with contacts in Japan, but I am aiming at a job with a strong “international” feel to it, and for that matter the Vulcanus experience will definitely be appreciated.

18 - What did you learn so far? Not only about knowledge or skills, but also about yourself.
I think I learned quite a lot about human relationships. This is hard for me to put in words yet, but I probably will get a broader point of view on life in general from this experience. I feel like I will come back with more self confidence and maturity.

19 - Would you recommend this experience to someone else? Would you give any warning?
I would recommend it to almost anyone, for this is a great adventure. But one has to be aware that loneliness can become an issue: people who have very strong relationships with their relatives and friends might want to think twice about it.

20 - Any regret so far? Do you think you lost some opportunities?
I may have gotten a little bit too much into a “Tokyo lifestyle”, and I understand now I probably should have partied less and traveled more. Spending too much money on unnecessary things prevented me from making the most of my stay here.

21 - What's next? What do you plan to do after the end of our Vulcanus?
I still didn’t finish my studies back in France, so I will go back there and get my Masters degree. After that, I’ll probably go for a PhD.

22 - Imagine your company offers you to have a full time job (related to your specialty) here in Japan: would you accept? Why?
No. Being a trainee here is a good experience, but I’m not cut out for working in a Japanese company. Besides, I have a contract with the French state, stating that I will finish my studies there, so wouldn’t be possible anyway.

23 - Will you come again to Japan in the future? Why?
I hope so, but probably not in a near future. There are plenty more countries I would like to discover while I am young and have a chance to do so. I would enjoy coming back, but it is not a priority for the next years.

24 - What will remain of this year? Is there something you think you will never forget?
There are plenty! I cannot even start listing them. The unique feel of Shibuya and Shinjuku, the magnificence of Kyoto, the crazy clubbing nights, and some of the people I was lucky enough to meet here…

25 - The interview is finished. Good luck for your future my friend! Is there anything you would like to say last?
Just this: Vulcanus banzai! and… Kanpai!