27 avril 2007

Z'y va, lâche tes comm's, quoi, vindiou !

Bon, les amiches, c'est bien gentil cette affaire de blog là, mais ça commece à faire 53 posts que je pond depuis que suis entré dans le monde merveilleux de l'entreprise (soit sur une durée de moins de 4 mois)(ce qui en soi est un peu inquiétant, mais c'est pas là que je veux en venir).
Alors déjà qu'il m'arrive de regretter d'avoir installer un compteur à visites tellement ça me déprime de voir comment il monte pas, quand je vois en plus que sur cette période, il y a eu à peine plus de commentaires que de posts (71 pour 53)(voire moins si j'enlève mes propres commentaires à moi que j'ai)... Franchement, je me sens un peu beaucoup seul derrière mon clavier.
J'en viendrais presque à souhaiter l'arrivée de spambots, ça me ferait quelqu'un avec qui discuter macramé.

Donc, gnagnagnas et ouinouins mis à part, tout était dans le titre :
z'y va, fais pas ta chienne, lâche tes comm's !
Sacrebleu !


PS : Rhôlalà, je deviens un vrai bloggueur moi... Finalement, je vais peut-être reconsidérer ma déclaration sur le suicide à l'agrafeuse (ou alors j'assume et je déménage sur skyblog, j'hésite encore)

Golden Wique sa race*

*un titre qui prouve à quel point j'en ai besoin

Joie, bonheur, félicité, amour, petites fleurs qui chantent et chatons cromeugnons :
Dans une heure, je suis enfin en vacances ! 9 jours de glandouille intense qui m'attendent. C'est sûr, ça va me changer...
Mine de rien, ça sera quand même les premières depuis 4 mois : ça fait bien plaisir.

C'est pas comme si j'étais surmené pourtant, comme chacun le sait. Techniquement, ça sera même ma deuxième semaine consécutive, puisque dans la droite lignée de mon dernier post de pleurnichage, j'ai passé l'intégralité de cette semaine en chômage technique (volontaire). J'en ai pas glandé une. Pas le moindre petit calcul, pas un seul slide tout naze, j'ai même pas tracé une pauvre courbe. 5 fois 8 heures de niet, nada, zéro, nichts, nandemo nai. Un vrai marathon du rien.
Et malgré mes efforts, j'ai toujours pas réussi à me mettre en retard sur mes attributions... Et je continue de bosser deux à trois fois plus vite que mon bien-aimé collègue (dégoûté d'ailleurs, il est sacrément fort le mec, il a un tel talent pour l'improductivité que je l'admirerais presque)(si je n'avais pas bêtement développé une haine viscérale à son encontre)
Par contre, je suis grave en avance sur ma lecture de blogs. Si les gens pouvaient poster un peu plus, ça me ferait plaisir, merci. Heureusement que Dieu s'y rest remis, parce que sinon, bonjour la déprime !

Évidemment, ne me demandez pas ce que je vais faire de tout ce temps libre, je fais ça à la mode no puran (on se refait pas)(surtout quand on en a pas envie). A priori, je vais quand même essayer d'aller voir de la verdure ailleurs que dans la case "truc indéfinissable et a priori non comestible (a posteriori aussi)" de mon bentô du midi (il va pas me manquer celui-là, tiens)... Avec ce léger souci : quelques millions de japonais ont un peu le même objectif, ce qui à tendance à donner des chemins de randonnée à la mode couloir de métro aux heures de pointe. J'envisage de me mettre à la recherche des coins de nature les plus moches et pourris des alentours pour avoir une chance de me ballader sans avoir à piétiner dans des embouteillages piétons, entre les troupeaux de vieux à bob et les familles à morveux pleurnichards.

Youpiiiiiiiii, donc.


Note pour les parents (et autres inquiets) : j'ai l'air un peu grave sur les nerfs là, mais faut pas prendre tout ce que je dis au premier degré hein, j'hyperbole un peu quand même, des fois. Il faut noter que mes posts maviec'estdelamerdeetjel'échangeraisbiencontrecelleduroidumaroc ont tendance à se faire surtout les vendredi après-midi, quand la lassitude et l'appel de l'otsukare-biiru se liguent pour me faire monter l'aigritude, mais c'est passager. A priori, le suicide à l'agrafeuse n'est pas encore au programme.

26 avril 2007

Jah Pastafarai

Musique :
Wax Tailor - Hope & Sorrow
une tuerie absolue, digne successeur de Tales Of the forgotten melodies. A écouter absolument. Merci Sarah

Video :
Heroes E19
Ça pète ! Ça claque ! Ça arrache le sac à Mémé ! Et il y en a encore 3 à venir !

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Ces chers nippons sont plutôt très ouverts sur les questions de religion. Quand on pose la question "quelle religion pratiquez-vous ?", sur 130 millions d'habitants, 106 millions répondent shintoïsme et 96 millions bouddhisme (pour ne citer que les deux majeures)... Ils se définissent d'ailleurs souvent comme "shintoïstes à la naissance, chrétiens lorsqu'ils se marrient, et bouddhistes à leur mort". Sans compter que la religion "locale", le shintoïsme, compte à peu près une infinité de petits dieux (qui ne meurent même pas quand ils perdent leur dernier fidèle, contrairement à ceux de Pratchett*). Forcément, ça relaxe un peu sur les questions de tolérance.

Pourtant, c'est toujours un peu difficile quand il est question d'aborder le sujet de ma religion. Les japonais ont tendance à partir du principe que je suis rastafarien, étant donné ma fringante crinière, alors que ce n'est point du tout le cas - mais je ne leur en veux pas, j'ai droit aux mêmes préjugés partout (et en particulier de la part des rastafariens eux-mêmes d'ailleurs; certains ont même tendance à se fâcher tout rouge quand je leur explique que en fait non, c'est juste une coupe de cheveux. So long pour l'image babacoolo-tolérante du rasta... Y'a qu'à écouter attentivement les paroles de Bob ou a fortiori Peter Tosh, d'ailleurs, pour se rendre contre qu'ils ne sont pas moins intégristes que les autres)(enfin bref)
Donc voilà, tout ça pour dire que quand je réponds que non, je ne suis pas rastafarien mais pastafarien, les gens ont un peu tendance à me regarder avec des yeux de merlan frit, genre "ah bon ? j'étais sûr que ça se disait Rastafarien pourtant" - et encore, pour ceux qui ne pensent pas que la religion des rasta est le reggae-isme (sic, j'en ai rencontré...)(ok, un, et il avait visiblement trop bu, mais quand même)
Le coming-out pastafarien n'est pas toujours facile donc, puisqu'il demande un peu d'explication quand, même c'est quoi ce bordel, tu te foutrait pas un peu de ma gueule ? Et c'est pas toujours facile en japonais. Heureusement, avec toi lecteur qui comprend la langue de Molière et de Carlos, c'est plus facile. En plus tu est devant ton ordinateur avec le navigateur encore chaud, alors hop, je n'ai qu'à te balancer un lien et emballez c'est pesé :

le pastafarisme

Si en plus tu as le bon goût de comprendre aussi la langue de Shakespeare et de Paris Hilton, tu trouveras plus d'informations et autres trucs rigolos sur le site officiel

Note pour les pastafariens qui me lisent (il y en a au moins un) : si quelqu'un te rit au nez quand tu lui fait ton pastafaring-out (ce qui n'est pas si improbable quand tu expliques que tu vénère un Monstre en Spaghettis Volant), je ne peux que te conseiller de paraître affreusement offensé par son dédain envers ta foi sincère, voire (si l'intéressé fait moins de 1m90/90kg) le traiter de fasciste. Ca ne devrait pas augmenter ton capital sympathie outre mesure, mais tu gagnes un point Godwin et en plus tu es sûr d'avoir son attention pour la suite de tes explications.


Paix, amour et nouilles, mes frères !
Puisse Son Appendice Nouillesque se poser sur vous !

rAmen !


*si tu ne saisis pas la réference, cours chez ton libraire

Note : c'est vachement plus sympa en anglais hein. Autant Monstre en Spaghetti Volant c'est pas top, autant Son Appendice Nouillesque ça devient carrément ridicule

23 avril 2007

Star System à la japonaise

Musique :
Mr Scruff - Trouser Jazz
Vidéo :
Scrubs, saison 6

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Attention, cet article est NSFQM (Not Safe For Quand tu Manges)

Parfois, quand on regarde la TV japonaise, on peut légitimement se poser des questions sur la moralité de celle-ci. Les fameuses émissions-quizz où les récompenses en cas de bonne réponse sont remplacées par des punitions corporelles en cas de mauvaise sont bien connues. Les blagues pas drôles (mais alors vraiment pas) sur des gens qui n'ont rien demandé le sont un peu moins, et pourtant édifiantes aussi.

Mais là ou mon abusomètre a vraiment crevé le plafond, c'est alors que je faisais des recherches intenses et cruciales en rapport direct avec mon travail, en me cultivant sur Wikipedia (c'est aussi ça la magie d'une encyclopédie coopérative: Tu peux toujours chercher dans Universalis, tu risques pas de trouver un article équivalent). C'est dans cette liste pleine de joie et de légéreté que le cas quand même un peu singulier de Issei Sagawa a attiré mon attention.

Je vous laisse lire l'article le concernant, toujours sur Wikipedia (et toujours en anglais); je n'aurais pas raconté ça mieux.

Pour les flemmards et les anglophobes, je résume :
Ce ressortissant Japonais était étudiant en littérature anglaise à la Sorbonne dans les années 80. Un jour, il invite une camarade de classe, Renée Hartevelt, à dîner chez lui pour papoter bouquins. Mais à peine a-t-elle passé la porte qu'il lui loge un pruneau dans la nuque... Et la mange. Consciencieusement, morceau par morceau, en la gardant bien découpée au frigo, il festoiera plusieurs jours sur la demoiselle. Il essaiera ensuite de se débarasser du corps dans le bois de Boulogne, mais il y aura des témoins, et il est arrêté peu de temps après. Lisez l'article pour plus de détails (et vous trouverez même plein de sites de détraqués pour vous raconter dans les grandes largeurs par quelles parties il a commencé et quel goût ça avait, si vous y tenez vraiment), mais en tout cas on peu dire qu'Hannibal Lecter est plutôt kawaii, en comparaison.
...Si on s'arrête là, c'est "juste" une histoire sordide de plus. Mais ce n'est pas fini.
Par la suite, la justice française le déclarera, après 15 mois de détention, légalement fou et donc irresponsable. Il est ainsi extradé vers le Japon où il sera interné dans un hôpital psychatrique puis relâché presque aussitôt grâce aux relations de son père, un puissant industriel.
...Si on s'arrête là, c'est "juste" une histoire de dysfonctionnement judiciaire scandaleux de plus. Mais c'est toujours pas fini.
Car depuis, Issei Sagawa est une star au Japon. Après ça, il a écrit plusieurs bouquins sur son exploit, ainsi que pas mal d'autres ; il est apparu dans un film grand public ; et il a fait de nombreuses apparitions dans des talk-shows et autres, en tant qu'invité, commentateur, mais aussi critique culinaire.

Ils ont même poussé le bon goût jusqu'à prendre cette photo :

Ça me laisse rêveur.


Ou pas.


Plus d'infos : ici ou
Note : la recherche de son nom sur Google Images est fortement déconseillée (sérieusement)

20 avril 2007

Interlude photoshopique

Un appareil photo, un simple bâton d'encens et Photoshop : de quoi s'occuper les dimanches pluvieux et les soirs de déseouvrement !




19 avril 2007

Hip hop, alcoolisme et poésie lyrique

Je linkais tout à l'heure des clips du Svink' et de TTC; j'ai entre temps trouvé un gars qui regroupe un peu tous les clips et autres produits dérivés de ces gars là et d'autres dérangés dans le genre (Qhuit, Tryptik, La Caution, etc), qui ne sont franchement pas faciles à trouver. Pour les amateurs du genre, une vraie mine d'or - ceux qui ne connaissent pas, par contre, vous risquez d'être un peu déroutés. Pour ne pas dire horrifiés. (traduction : lien fortement déconseillé aux parents et petites cousines)

Striptik

Promis, c'est la première et la dernière fois que je linke un skyblog.

Humour belge

... Et pourtant, c'est drôle. Un peu.

Carrramba, encore glandé

Musique :
Du Svinkels et du TTC (cliquez à vos risques et puérils)
j'ai comme un gros besoin de biture en ce moment: vivement ce week end...
Vidéo :
des animes pas forcément inoubliables
Jeu :
du poker online
(avec un don certain pour finir les tournois à la place du con)


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La journée était plutôt bien partie, pourtant : j'avais produit l'effort ce matin, en arrivant au boulot avec moins d'une demi-heure de retard (pour la première fois de la semaine, un jeudi : on a la classe ou on l'a pas). Pour l'occasion, je pense d'ailleurs que je peux m'auto-gratifier du prestigieux titre de plus mauvais stagiaire Vulcanal... Rien de moins. Je suis bien sûr très fier de moi, et je tiens tout particulièrement à remercier mon sommeil de parpaing mort, sans qui je ne serais jamais arrivé jusque là, et aussi mon chef adoré, qui s'en tamponne le coquillard sévère, sans quoi j'aurais été un peu dans la merde quand même.

C'est donc frais et sémillant que j'arrivais ce matin, même pas en retard, dans mon bel uniforme bleu gay ciel, l'oeil alerte et le poil soyeux*. Après avoir rapidement constaté que je n'avais pas d'amis pour m'envoyer des mails et qu'il ne se passait franchement rien dans le monde(.fr), j'ai même envisagé (accrochez-vous) de me mettre au boulot. Alors que j'étais arrivé même pas une heure et demie plus tôt !
Parce que non seulement j'étais réveillé et actif**, mais en plus aujourd'hui est un de ces jours bénis que sont les lendemains de réunions plèbe-dromadaires hebdomadaires***, qui sont en général le seul jour de la semaine où j'ai effectivement quelque chose à faire (l'exception étant les quelques fois où merci-patron me surcharge de travail ; dans ce cas, il m'arrive même d'avoir 3 demi-journées de boulot dans la semaine (si je ne vais pas trop vite)).

Bref, toutes les conditions étaient réunies pour que je m'y colle de bon coeur. J'ouvre donc mon très cher logiciel de calcul, réalisant un fois de plus la contreproductive prouesse (à faire pleurer un Maxime), dont je vous passe les détails techniques, d'utiliser un logiciel tournant sous Unix depuis ma session Windows. Pour me rendre compte que le serveur Unix en question est en train de pédaler grave dans la choucroute, comme seul un Steevy à une finale de Question pour un champion spécial Masters pourrait le faire... Genre je clique sur un truc, je lis un article de BPTP (j'en trouve encore que j'ai pas lus, fantastique) et quand je reviens, mon machin a daigné s'afficher entre temps. Avec de la chance.
So long pour ma productivité du matin...

Puis après le traditionnel déjeuner beurktô, voilà venue la réunion de l'après-midi avec nos chers "experts en simulation numérique", (qui sont a peu près aussi compétents et efficaces dans le domaine que je le suis en "point de croix & macramé", mais c'est une autre histoire). Perspective presque motivante, puisque j'avais récemment appris avec bonheur qu'après 3 mois de calculs répétitifs sur le même modèle, truc de fou accrochez-vous, on allait faire varier la géométrie... Ambitieux, génial, innovant, à la pointe de la recherche, titanesque : les mots me manquent pour décrire la tournure que prend mon stage... C'était donc plus ou moins l'objet de cette réunion.
Durant laquelle j'ai appris que c'était un peu trop ouf-malade-complexe de faire varier une épaisseur, alors c'est ces messieurs les experts qui vont le faire. En se réservant une semaine pour cette tâche pharaonique.
Par souci d'adaptation culturelle au pays du Zen, j'ai réfréné mes pulsions : je ne me suis pas fâché tout rouge, je ne me suis pas encastré la tête dans le bureau, je n'ai même pas ouvert la bouche. "Om", comme qu'y dirait. Que la tempête d'incompétence souffle : je m'en plie le roseau.
Ce qui ne veut pas dire que je ne l'ait pas un peu mauvaise quand même, hein. Mais je l'exprime en faisant ce que je fais le mieux : je glande. Na. Grève complète du calcul.
Bon, évidemment personne dans le bureau ne voit la différence avec d'habitude, mais bon... Je suis un incompris.


Ah au fait, je vous ai dit que mon boulot commençait à sérieusement me lourder ..?



*: attention, certaines de ces affirmations sont un peu des carabistouilles
**: cf *
***: je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin, et je concourre maintenant pour le championnat du calembour le plus moisi de la blogosphère (et peut-être courre est-il de trop, comme qui dirait l'autre (non, pas le prof de français mou, je pensais plutôt à lui). De toute façon, j'ai jamais aimé courrir). Et pourtant, Dieu sait qu'il y a de la concurrence de ce côté (mais il a le bon goût de ne pas en faire partie)

16 avril 2007

Le robot ultime

...est bien sûr de conception japonaise, personne n'en doutait.
Et il s'appelle BeerBot.

Ce petit machin kromeugnon va vous changer la vie (si vous arrivez à vous en procurer un, ce qui va pas être facile. Il a été produit à 5000 exemplaires et était le prix d'un concours promotionnel d'Asahi, grande marque de bière japonaise).
Car il peut vous servir l'une des 3 bières qu'il peut contenir, ceci en seulement 4 minutes (sachant qu'il doit en falloir une et demi à Doc Gyneco dans ses mauvais jours), et en en renversant à peine un quart sur votre moquette (mais c'est bon pour son poil, alors ça va)*.
Voyez donc la merveille en action :



On notera la quantité terrifiante de mousse avec laquelle la bière est servie, mais cette fois ce n'est pas la faute du robot : c'est les lamentables habitudes houblonneuses de ces drôles de japonais, qui considèrent une bière parfaitement servie lorsque les 2/5 de sa hauteur se voient remplis de mousse.
Décidément, ce fossé culturel semble parfois insondable.


Mais rappelons que la technologie robotique japonaise, c'est aussi de la science fiction un peu plus sérieuse, comme ça, ou ça (en fait cette dernière est ricaine, mais bon; j'aime bien, et puis j'avais pas d'autre exemple sous la main)
Mais les exemples de technologie supérieure au service de l'inutile ne manquent pas non plus: voir ici et .


*oui, bon, j'avoue que j'avais un peu oublié de jouer à mon jeu con dans ce post-là. En même temps, je suppute que ça n'amuse que moi, alors bon

Râh Lovely

Musique :
Bajofondo Tango Club
Vidéo :
un anime qu'il est bien sympathique : Noein
Jeu :
Burnout Domination (PSP)
eh oui, je me suis acheté une PS3 les yeux de la tête et je joue plus à ma micro-console à 70 euros, c'est une honte

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Si un jour j'arrive par un moyen quelconque à disposer d'à peu près autant de vies de que de doigts (mais sans devenir ni un chat ni unidoigtiste), voilà comment j'aimerais occuper mes week-ends :



Ca me fait penser que j'ai des potes de cousin par alliance de la soeur d'un gars que m'a présenté une vieille connaissance de ma voisine qui font des vidéos dans un genre tout pareil qu'elles sont bien ; il faudra que j'essaie de voir si elles sont Toitubées aussi (moi j'ai le DVD gniark gniark).
après un poil de recherche : je suis pas sûr que ce soit les mêmes gars, mais en tout cas la vidéo est bien râh lovely aussi. Un simple forfait en station, une minivoile qui coûte une misère ; au final, c'est un sport pratique et pas si cher - si on n'inclut pas l'assurance vie...

EDIT : Piafs*, gare à vous, la concurrence arrive ! Voilà une autre façon relativement très fun de se suicider... Les gars apparaissant sur cette vidéo se sont ratés puisqu'ils aterrissent en un seul morceau (et à une vitesse sufisamment basse pour que ce soit un morceau pas trop flasque), mais je suis convaincu que ce sont des cas isolés.



Note : l'observateur attentif aura remarqué la présence croissante de Toitubages sur ce blog. Tout simplement parce que ça fait partie des mes armes anti-temps favorites du moment (avec BPTP bien sûr). Et puisqu'on en parle, de favorites, les miens à moi que j'ai peuvent t'aider toi aussi à lutter contre ces vilaines minutes dont tu aimerais te débarasser (voire à découvrir de la musique qu'elle est bien, avec un peu de chance)

*je suis sincèrement désolé pour cette blague minable. Ou pas.

13 avril 2007

Raymond

De géniaux scientifiques ont trouvé une solution choc contre l'inactivité. Voyez plutôt les résultats sur Raymond...

Un court-métrage génial, à voir absolument !

Merci à Mrik DJ G33KSTA pour le lien.


(attention, le fichier est un peu épais, ça met un moment à charger. Patience.)

NB : je vois vraiment pas comment je pourrais subrepticement insérer un lien vers BPTP dans un post aussi court...

12 avril 2007

Ken Cantal, un héros Au Poil

Arrière, transsexuel libidineux : le titre de ce post finit bien par AU poil, et non pas À poil. Circulez, les capilosophiles*, y'a rien à voir ! C'est un blog respectable ici, monsieurmadame, Godgle n'y propose pas de vols décadents à la destination incertaine comme chez certains (et hop, ça c'est fait).
Cette nécessaire précision étant faite, revenons-en à nos pastèques, si vous le voulez bien. Comme tu le sais, cher lecteur, je commencer à me 2.0-iser sérieusement depuis que j'ai vraiment rien d'autre à faire de mes journées. Alors quand je suis tombé sur ce blog (rassurez-vous, il est plutôt épais, je ne me suis pas fait mal), qui non seulement a un nom avec poil dedans, ce qui devrait en toute logique - et avec l'apparition en sus du mot "transsexuel" en début de billet - faire crever le plafond à mes recherches Google, mais en plus a lancé un concept trop 2.0 de la mort qui met un peu fin à la vie, hé ben forcément, je me suis senti absolument et totalement obligé de linker ça. Dont acte.

Le plat de résistance méta-conceptuellement révolutionnaire, ça s'appelle Ken Cantal et l'Or des Pastèques, et c'est "une blogventure dont vous êtes le héros". Un concept chouette s'il en est donc, qui en plus à le chic de rappeller l'époque bénie (ou pas) ou je passais mes samedi après-midi ensoleillés à chercher la page 143, pour y apprendre que j'étais bêtement tombé dans un trou rempli de wapitis mutants enragés, et que par conséquence j'étais un peu mort mais je pouvais retourner à la page 8 pour tout me retaper depuis le début (ou alors revenir à la case précédente grâce à la filoute astuce du marque-ta-page, et choisir cette fois ci "continuer d'avancer sans déclencher de piège" au lieu de "marcher d'un pas assuré sur cette dalle ostensiblement surélevée et en métal qui jure un peu sur le sol en terre battue", mais ça c'était de la triche).
Sauf que là, les choix sont un poil plus cornéliens (quoique...), et surtout il n'y en a pas qui mènent à la case "Ken Cantal crève comme un étron. The End", tout du moins pas jusque là. Ce qui serait un peu dommage, il est si bon à ce qu'il fait (ça sonne quand même mieux en anglais avec la voix de Wolverine ça hein).
Ah, et puis il y a aussi le fait que c'est terriblement poilant...



Note : promis, un de ces 4 je ferai un billet qui n'est pas un pauvre link vers le travail de quelqu'un d'autre. Genre, au hasard, ces fameux posts sur la bouffe que certains attendent depuis environ longtemps...

*J'ai beau chercher dans le fabuleux site linké ci-dessous, il n'y a pas de mot officiel. Alors je fais comme tout le monde, j'invente.

Êtes vous plutôt puscapinfanophile ou ocaludophobe ?

Musique :
Le Club des 7

Vidéo :
(l'intégrale de) Ask A Ninja

Jeu :
Monster Hunter Freedom (PSP)

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L'esprit humain est un chose absolument fabuleuse, qui ne cessera jamais d'étonner son monde, pour peu que l'on n'ait pas la curiosité d'un bivalve. Il ne connaît pas de limite, je dirais même. Enfin, à moins bien sûr que l'on considère la connerie profonde comme une limite...

Mais les gens de manquent pas d'imagination en tout cas, il faut au moins leur accorder ça. Depuis les profondeurs abyssales de leur ennui, certains font preuve d'une inventivité à couper le souffle ! Comme par exemple le gars qui a lancé la mode (si ça en a jamais été une, ce dont je doute, mais le simple fait que ça existe me semble déjà surréaliste) de la puxisdiphteraniepceophile (si tu as vraiment essayé de lire ce mot, bravo. Moi non). Ou celle de la scalaglobuphilie. Même combat pour la pogonophilie, ou encore la schoinopenxatophilie (là, je vous laisse chercher...). Et puis surtout, on se demande où est-ce qu'ils vont chercher des noms à coucher dehors comme ça ! Mais c'est vrai qu'il faut un nom sacrément savant pour avoir une chance de camoufler la monumentale stupidité de ces hobbies...
Tout ça pour dire que de bonnes tranches de rigolade vous attendent en feuilletant ça.

Ce n'est pas tout. Car effectivement les gens font, sous le coup de l'ennui je présume, plein de choses stupides
de leur plein gré (d'ailleurs, les Darwin Awards donnent souvent de bons exemples aussi) ; mais pas seulement. Car même au niveau du subconscient, il faut bien avouer que parfois les traits de certains de nos congénères sont un peu... déroutants.
En commençant par votre serviteur, qui rigole comme un damné quand il regarde des films avec des presque-gens en train de se faire découper en rondelles, avec projections sanguinolentes en pagaille, par une tondeuse à gazon reconvertie pour l'occasion en mixeur à zombies (mes respects à ceux qui saisissent la référence). Et à côté de ça, si la moindre scène avec une malheureuse piquouze fait son apparition, je me met à suer à grosses gouttes, et quand le moment arrive je ne peux pas m'empêcher de me mettre la main devant les yeux (et éventuellement de pousser des cris de ragondin, dans mes bons jours).
Ce qui, vous en conviendrez, est passablement ridicule. Mais là aussi, l'habile parade présentée précédemment à propos de ces couillons de microtyriosémiophiles
fait des merveilles : "mais non, je ne suis pas une pouille mouillée incohérente, j'y suis pour rien, je suis atteint de bélonéphobie aigüe" (le aigüe ne veut rien dire, mais c'est toujours de bon aloi)
Bien sûr, mon cas est un classique. Mais il faut savoir qu'il existe aussi des phobies nettement plsu étonnantes, comme ces gens atteints de
bitrochosophobie, d'odaculophobie, de furfurophobie, ou pire, d'orchidophobie. Sans même parler de ces pauvres tyrosémiophobes, dont la vie dont être un enfer.
Pour comprendre quelque chose à la phrase ci-dessus, et au passage vous adonner à un peu de lecture des eaux pilantes (désolé), il vous faut cliquer ici.


Merci à Raph : les deux liens sont tirés des archives de BPTP
(encore un petit effort et je vais arriver à le linker dans tous mes posts)

05 avril 2007

Franponais.com, mais en anglais

Hop, un mini-post pour compenser le pavé pondu tout à l'heure.


Vous vous souvenez du fameux franponais ,dont je vous parlais il y a quelque temps ?

Ca a évidemment un équivalent anglais, ca s'appelle l'Engrish, et c'est tout aussi comique, pour ne pas dire édifiant (ah ben tiens, si, je l'ai dit). Et il y en a une infinité.
Même pas besoin d'être bon en anglais pour se poiler !

M'ennuierais-je un peu au travail ..?

Un article honteusement pompé sur l'un de ceux de mon collègue Javier, avec un concept sympa, et qui m'a surtout beaucoup fait rigoler.

Récemment, ma situation au boulot s'est beaucoup améliorée grâce à ma récente présentation et mon nouveau chef qui s'intéresse un peu plus à ce que je fais.
Et pourtant...

Tu t'ennuies trop au boulot si :

- tu as perdu toute culpabilité vis-à-vis du fait de passer tes journées sur Internet à faire des choses sans rapport avec ton boulot, alors que tout le monde peut voir ton écran

- tu fais tellement de pauses café que tu as mal au ventre et les extrémités qui tremblent

- tu cliques sur le bouton "receive mail" de ton client à courriel, qui les télécharge pourtant automatiquement toutes les 5 minutes, dans l'espoir d'avoir quelque chose à lire

- tu utilises des services de "navigation aléatoire" comme StumbleUpon, au point d'épuiser tous les liens sur un sujet particulier

- en 3 mois, tu t'es inscrit sur 7 forums différents, et en as même créé un

- à 15h30, tu remarques que tu n'as toujours pas ouvert le logiciel de calcul avec lequel tu es sensé travailler

- tu en sais plus sur la politique de ton pays que tu n'en a jamais su quand tu y étais

- tu lis régulièrement les blogs de tes compères alors qu'ils sont écrits dans les langues à toi incompréhensibles (celui-ci, par exemple. Ou pire, celui-là)

- tu as lu toutes les archives de BPTP, et tu t'attaques au commentaires

- tu postes 3 fois par jour sur ton blog (et pas des posts de 2 lignes !)

- tu t'entraînes de ton plein gré à la calligraphie de kanjis extrêmement basiques et utiles, comme 熱膨張率 ou 組織 (respectivement, coefficient d'expansion thermique et microstructure) (véridique !)


Si tu présentes plusieurs de ces syndromes, il est grand temps d'aller voir ton chef pour lui demander du boulot...
Encore faudrait-il qu'il soit là.

家族サービス - Family Service

Musique :
DJ Kentaro
DJ Food

parce que le rap ricain, ca va bien un moment
Jeu :
Puzzle Quest (PSP)
Terriblement addictif...

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A la demande de Jules, un petit topo sur "la place de l'individu dans la famille japonaise"
Sujet pas facile s'il en est... Je vous préviens, ca va peut-être être intéressant mais sûrement pas rigolo.


1- La cellule familiale
Pour commencer, disons que la cellule familiale est l' "unité de base" de la société japonaise, et donc très importante en tant que telle. Mais on peut dire la même chose de la plupart des cultures occidentales... A ceci près que la notion de uchi/soto (内/外, intérieur-extérieur, sous-entendu d'un groupe) dont j'avais un peu parlé à propos de gaijinitude (), est fondamentale dans l'esprit japonais. Cette importance du groupe par opposition à l'individualisme de mise par chez nous s'explique principalement par des raisons religieuses, paraît-il (relation de l'individu à Dieu dans le judéo-christianisme VS harmonie avec le vivant et réincarnation dans le bouddhisme). C'est particulièrement sensible dans la cellule familiale, que l'on pourrait décrire comme fermée: les affaires familiales sont gérées strictement par les membres de la famille, et tout le monde fait front pour montrer un joli sourire en société, même si la situation est affreuse. Il est culturellement tabou d'évoquer des problèmes familiaux, graves ou non (y compris suicide, divorce, etc).
Par conséquent, les liens entre membre de la famille sont forts, et particulièrement entre parents et enfants ; si à l'ouest la relation basique la plus forte est a priori père-mère, alors que les relations intergénérationnelles sont sensées garder une certaine distance, c'est plutôt l'inverse qui se passe ici. Les mères ont des liens extrêmement reserrés avec leurs enfants (pour ce qui est du père, j'y reviendrai), tandis que les relations mari-femme sont souvent... ténues, on va dire. Lorsque les parents se font vieux, il est courant qu'ils emménagent avec leurs enfants, en général l'ainé, qui a pour devoir de s'occuper d'eux. Enfin, du moins dans la mesure où les enfants ont effectivement quitté le domicile familial un jour, ce qui n'est pas forcément évident même à 30 voire 40 ans ! (sic. Les japonais, des power-Tanguys ?)


2- Le rôle du père (ou l'absence de...)
Ca n'a pas toujours été le cas historiquement, mais le japon est une société traditionnellement patriarcale. Le père est le chef de famille et doit prendre les décisions importantes, se faire respecter, etc. Rien de bien différent de ce à quoi on est habitués, jusque là. Sauf que dans le schéma classique, le père travaille pour nourrir à lui seul la famille (le taux de femmes aux foyers est très élevé), fait des horaires de fous et se tape en moyenne 3 heures de transports par jour. Il faut savoir que dans la génération des 50aires actuels et la précédente, la réussite sociale d'un homme se mesure à sa quantité de travail... Non seulement ils rentrent chez eux très tard le soir pour repartir à l'aube, mais il n'est pas rare qu'ils bossent les week-ends aussi. Du coup, monsieur est le plus souvent abonné absent au domicile familial. Pendant ce temps, madame gère traditionnellement tout ce qui se passe à la maison, de l'education des enfants aux relations sociales en passant par le budget familial. Du coup, le père doit jouer les chefs et prendre des décisions sur des sujets dont il ne sait rien puisqu'il sont dans les faits gérés par la mère. Une drôle de figure patriarcale...
Il est dit que le sentiment d'aliénation chez ces pères de famille est assez courant, et on comprend pourquoi.


3- Les dérives
-D'abord, il y a ce truc affligeant qu'ils appellent le Family Service (家族サービス), qui est grosso modo une initiative visant à "forcer" les pères de famille à passer deux dimanches par mois (oui ! 2 malheureux jours par mois !) en compagnie de leur famille. J'ai du mal à trouver des infos sur ce truc, mais il me semble que c'est une initiative gouvernementale, relayée par les entreprises. Il semblerait que ca soit vécu par ces messieurs plus comme une corvée qu'autre chose. On peut voir régulièrement des spots à la télé, à l'adresse du salaryman, disant en substance "ca serait peut-être pas mal de savoir qui sont vos enfants"...

-Ensuite, il y a les problèmes des enfants, qui se répercutent souvent fortement sur la famille. Le système éducatif japonais est extrêmement compétitif même très tôt dans la scolarité. Pour donner une idée, l'équivalent japonais du brevet des collèges a un classement national, qui détermine dans quel lycée (plus ou moins bon) on peut aller, ce qui va déterminer ensuite dans quelle université on entrera, et donc quel boulot on pourra espérer... Résultat, les gosses se retrouvent dès 12 ans à subir une pression monstrueuse à l'école mais surtout à la maison, par des parents qui veulent à tout prix les voir réussir. Un pression forte, continue, omniprésente, dès 12 ans et jusqu'à l'entrée à l'université : ca peut faire des dégâts monstrueux. Ce n'est pas les exemples qui manquent, hélas. Il y a les adolescents qui se mettent à refuser d'aller à l'école, deviennent sociopathes et violents, et se mettent à frapper leurs parents (!). Il y a aussi ceux qui échouent leurs examens d'entrée à l'université ou autre, et deviennent des hikikomori (intraductible...). C'est à dire que, ne supportant plus la pression qui pèse sur eux, ils s'isolent complètement de la société, en ne sortant plus jamais de chez eux, ni pour travailler, ni même pour faire des courses, ne voyant personne. Leurs familles, honteuses, surviennent généralement leurs besoins. On dit qu'il y a plusieurs centaines de milliers de hikikomori au japon, un pourcentage très important de la population de'adolescents mâles... Aucun chiffre officiel réaliste n'existe, c'est un sujet tabou, tout comme le suicide des jeunes ou la tristement fameuse mort subite par excès de travail (sic).

Désolé de finir sur des choses aussi réjouissantes...

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille ces quelques liens dont je me suis largement inspiré pour cet article (en anglais) :
Une étude sérieuse
Japanese Family @ Wikipedia
Hikikomori @ Wikipedia

Et pour finir sur une note un peu plus légère, je conseille fortement aux amateurs d'anime de regarder (ou de lire) NHK ni Yôkoso, un excellent anime (et manga) à la fois drôle et instructif qui raconte la vie d'un hikikomori.


02 avril 2007

Rencontre du troisième type

Musique :
Du gros hip-hop US
(voir "jeu"...)

Video :
Mushishi, le film
Adaptation d'un bon anime, ce film est hélàs un ignoble navet, qui en plus dure 2h30.
Mais ne vous inquiétez pas, ca ne sortira pas en france.
Pour ma part, on ne me reverra pas au ciné avant un bout de temps...
Jeu :
Def Jam : Icon
Qui n'a jamais rêvé de mettre une grosse râclée à Sean Paul ..?

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Je pourrais vous raconter plein de choses sur ce week-end qui vient de se terminer. Mais je me connais, ca va encore se terminer en billet de trois pages pour ne rien dire... Je m'en abstiendrais donc, et tant pis pour les parties intéressantes : vous n'apprendrez pas comment mon business trip a tourné en soirée beuverie et humour gras, vous n'aurez pas mes impressions sur les sushi de baleine ou la langue de boeuf à la mode de Sendai (bon allez, si, parce que ca se résume assez facilement : l'un est excellent et l'autre pas bon. Je vous laisse deviner qui est qui), et je ne ferai même pas allusion au festival du penis (sic) (principalement parce que je n'y suis pas allé).

Par contre, laissez-moi vous conter une anecdote qui m'est arrivée ce dimanche, plus ou moins environ le matin - en rentrant chez moi, donc. J'étais près du but, donc à un endroit où il n'y a un peu rien. Et comme on peut s'y attendre à ce moment précis de la semaine, j'avais les cheveux qui poussaient à l'envers / le foie en berne / l'haleine de cap'taine Taverne (oui, comme dans la chanson) / l'impression d'avoir un aquarium à la place du cerveau, avec dedans des piranhas en train de me boulotter les nerfs optiques / une gueule de bois carabinée (raye des mentions si ca t'amuse, mais sache qu'hélàs aucune n'est inutile). C'est donc dans cet état second tiers que j'ai fait une rencontre du troisième type. Il ne faut pas comprendre par là que j'avais rencontré deux gars au cours de la soirée et que là j'en ai rencontré un troisième, vous faites fausse route ma petite dame ; c'est bien d'une rencontre du troisième type dont je vous parle, avec les italiques, comme Muldy et Sculler quand ils rencontrent des bonhommes au teint grisâtre (même si c'est pas le troisième).
Sauf que dans mon cas, l'être étrange qui a tenté de rentrer en contact avec moi n'avait pas le teint gris mais au contraire d'un rose bébé-qui-mange-bien-ses-carottes, ce qui me permit déjà de l'identifier comme n'étant pas E.T. (j'avais eu un doute, sachant qu'il arrivait à vélo, mais après vérification ils s'est avéré que les roues touchaient bien le sol).
La deuxième caractéristique qui me frappa chez le visiteur fut le sourire Colgate, qui m'aveuglait déjà alors qu'il était encore à 20 mètres (il en faut peu pour me faire mal aux yeux dans les conditions que je vous décrivait précédemment, je le concède). En remarquant également la large et rutilante écharpe sur son épaule, j'ai envisagé un instant être face à face avec Miss Picardie, et m'apprêtais donc logiquement à fuir à toutes jambes. Seulement voilà, comme évoqué plus haut, je n'étais pas extrêmement réactif sur le moment, et l'ennemi déboulait à vélo ; il fut sur moi avant que je puisse réagir.
Heureusement, ce n'était pas une Miss, mais bien un être humanoïde, de sexe mâle, qui approchait. Ce faisan faisant, il leva vers moi un gant d'un blanc étincelant, probablement pour signifier qu'il venait en paix, avant de prononcer à mon encontre ce qui devait probablement être des salutations dans son étrange language. Son étincelante écharpe ne lisait pas "Picardie", mais une séries de complexes symboles, illisibles pour un humain.
Sous le choc, je mis suffisamment de temps à digérer ces informations pour que cet être étrange soit déjà loin avant que je puisse réagir d'une quelconque manière. Je n'eut le temps que d'entre-apercevoir deux autres entités cyclomobiles, dans d'étranges combinaisons jaune fluo, escortant l'Objet Roulant Non Identifié (que je ne les remarque que maintenant, malgré leur couleur flashy, prouve d'ailleurs bien le caractère aveuglant du sourire ultrabrite de ce dernier). Et ainsi, il disparut aussi vite qu'il était venu, me laissant pantois et rêveur, riant comme un dément face à l'improbable de ce qui venait de m'arriver...
"Personne ne me croira jamais".

Recherchant par la suite une explication à ces évènements, j'appris qu'il se déroulait sous peu des élections locales dans la ville de la rencontre. Mon esprit cartésien, à la recherche désespérée d'une explication scientifique, en déduit qu'il s'agissait en fait d'un candidat à ces mêmes élections, en pleine tournée électorale "je-rencontre-le-peuple" !
Mais il restera toujours cette partie de moi qui se dit : "I want to believe".
Car au Japon plus que n'importe où, la vérité est ailleurs...