25 octobre 2006

"Salaryman's night out"

Pardon pour le silence prolongé et l'absence de nouvelles, pour ceux qui en attendaient... Pas que je me sois fait découper au katana par une bande de Yakuzas nains ou quoi que ce soit, juste parce que somme toute, il ne se passe quand même pas grand chose de palpitant dans mon quotidien actuel (ce qui ne l'empêche pas d'être bien chargé). Et puis par flemme, aussi, bien sûr. En tout cas, ce post ne va pas beaucoup arranger les choses de ce côté...

Je voudrais juste poster un petit lien vers le blog (pour le moins fourni, contrairement au mien) de mon collègue Oscar, aka Locke, qui m'a bien fait marrer. C'est en espagnol, certes, mais la vidéo est en anglais (...comment ça, l'anglais ça ne vous va pas non plus !?). Elle tape en plein dans le mille, c'est exactement l'impression que j'en ai eu ! Et c'est si bien raconté...

Salaryman's night out @ Locke.es

Thank you Oscar for the nice link

Pour ceux qui lisent l'espagnol, je ne peux que fortement vous conseiller de jeter un oeil sur le reste de sa catégorie Japon (voire le reste...), la plupart des posts sont de la même trempe.

12 octobre 2006

Trucs & Astuces pour intégrer Vulcanus...

J'écris ce post en réponse à un commentaire laissé parce cher 'Anonyme' (il m'écrit souvent, celui-là, tiens...). 'Anonyme', donc, voudrait partir avec Vulcanus et me demandait, en gros, quel genre de profil les décideurs recherchent.
Puisque c'est probablement un sujet qui n'intéresse pas que lui, autant en faire un post plutôt qu'un commentaire qui pourrira au fond d'un autre post sans rapport. Qui sait, ça me ramènera peut-être du lectorat...

D'abord, je suis tout à fait d'accord avec toi, cher Anonyme (promis, j'arrête avec ça maintenant; je charrie parce que quand même, j'aime bien savoir à qui je m'adresse) - je suis tout à fait d'accord avec toi, donc, quand tu dis que Vulcanus est la meilleure opportunité de stage au Japon.
C'est pas comme si j'en avais essayé d'autres, mais j'ai quand même fait mes petites recherches et honnêtement, rien de ce que j'ai trouvé n'arrivait à la cheville de ce programme ! Pour un petit récapitulatif, vous pouvez jeter un oeil à mon ancien post 'queslques précisions sur Vulcanus'; mais je peux résumer assez simplement : pas besoin de chercher soi-même l'entreprise hôte, une bourse conséquente, un logement assuré, des cours de japonais de qualité, les questions administratives réglées d'avance... J'en passe, et peut-être bien des meilleures. Bref, non seulement on vous envoit au Japon, mais on vous chouchoute, on vous cocoone, on vous gâte !! Dans ces conditions, ça vaut bien le coup de subir un nom de programme qui se prête un peu trop aux jeux de mots salaces.


Ceci étant dit, j'essaie d'arrêter un peu de digresser et de répondre à la question...
Ce qui va suivre n'est que le fruit des mes modestes déductions à partir de ma propre sélection, de ce que je sais du profil de mes camarades, et de quelques discussions avec le staff de du EU-Japan Center. Merci de ne pas me fustiger si ça ne suffit pas à vous faire admettre !
Pour ce qui est du niveau de japonais, je pense que ça compte peu, voire pas du tout dans la sélection : pour preuve, la plupart des sélectionnés de cette année (au moins 80%) sont arrivés avec un niveau 0 en japonais. Si le programme comprend 4 mois de cours intensifs, c'est pas pour rien ; après ça, même quelqu'un qui arrive débutant est sensé avoir un niveau suffisant pour faire son stage dans de bonnes conditions. Il ne semble pas que les gens ayant un éxpérience quelconque du Japon soient favorisés. Encore une fois, la plupart des participants de cette année n'avaient jamais mis les pieds au pays du soleil levant avant Vulcanus.
Par contre, le niveau d'anglais est essentiel : même si on a quelques participants cette année qui ne sont pas des flèches dans ce domaine, la plupart ne sont pas loin d'être bilingues, et ça simplifie grandement la vie une fois sélectionné. Ne pas oublier que les cours de japonais sont en anglais ; déjà que c'est rude pour les neurones en étant 'fluent', si il faut galérer à tout traduire *deux* fois... Bonjour les maux de tête...
De mon point de vue, le critère numéro un est : la CAPACITE D'ADAPTATION. Oui, c'est vague. L'idéal serait de montrer que vous êtes capables de gérer psychologiquement un changement d'environnement aussi radical, mais aussi d'apprendre une nouvelle langue (et pas la plus simple) dans un délai bref, et de vous plier aux contraintes du monde du travail japonais (qui est un terrain à peu près aussi familier aux étudiants français - moi y compris - que... je sais pas moi, la surface de Saturne, par exemple). Pour maximiser vos chances d'être sélectionnés, essayez de mettre en avant une expérience à l'étranger, si vous en avez. Pour ma part, j'ai lourdement insisté sur mon stage au Chili (où je suis arrivé sans parler l'espagnol) dans mes lettres de motivation, et je pense que ça a beaucoup joué en ma faveur. Un esprit ouvert et international serait plus que bienvenu. Parler d'autres langues étrangères que l'anglais est probablement un plus non négligeable, même si ça ne vous servira à rien en pratique.
L'autre point qui joue beaucoup, bien que ça ne soit pas très facile à faire jouer en sa faveur : la MOTIVATION. Essayez de justifier votre envie d'aller au Japon par des arguments un peu plus 'béton' que "je veux jouer à la PS3 avant tout le monde", "j'adore les ramen" ou "il parait que les japonaises raffolent des français, peut-être que je pourrais enfin avoir une vie sexuelle". Sérieusement, réfléchissez-y bien et pondez un truc vraiment convaincant dans votre lettre de motivation, vous aurez déjà fait une bonne partie du chemin. Ca peut être une projet professionnel, ou même des raisons personnelles (rejoindre sa copine, c'est quand même un argument un peu faible...).
Bien sûr, le nom de l'école/l'université dont vous venez pèsera probablement beaucoup dans la balance. Sûrement plus que le détail de vos diplômes ou a fortiori que vos notes. Cette année, pour 5 français, il y a deux Normaliens et deux INSAiens... Pour ma part, je suis assez loin d'avoir des notes faramineuses, et celles de Max ne sont pas beaucoup plus reluisantes, ce qui ne nous empêche pas d'être là.
Le domaine dans lequel vous étudiez joue évidemment pas mal lui aussi ! Il y a des quotas, en fonction de ce que recherchent les entreprises. Les plus représentés cette année sont : informatique et affiliés (majorité écrasante !), électronique/électrotech, chimie, mécanique/matériaux, et achitecture (depuis cette année seulement...).
Enfin, un truc tout simple : allez sur le site du EU-Japan Center, et LISEZ. Essayez de comprendre pourquoi ce programme existe, qu'est-ce qu'on attend de vous, et vous aurez probablement une assez bonne idée du profil recherché. Et mettez le paquet sur la lettre de motiv'.

Voilà, j'espère que ça aide.
Je me ferai un plaisir de répondre aux éventuelles questions :)
...surtout si elles viennent de quelqu'un qui signe autrement que Anonyme* ! :p


* Désolé, j'ai pas pu m'empêcher... 'No hard feelings'

07 octobre 2006

Calligraphie

Petite activité sympathique entre deux cours de japonais, cette semaine : atelier calligraphie.

On a l'air sages, hein ?
Evidemment, ça a pas duré... Le joyeux bordel a rapidement repris le dessus.

Je rentrerai pas dans le détail, parce que j'en suis bien incapable, mais c'est un art affreusement complexe... Je retiendrai des conversations du genre :
élève : "Ca fait une heure que j'essaie de faire ce trait correctement, il veut pas..."
prof : "T'en fais pas trop, moi, celui-là, il m'a pris 10 ans."
élève : "..."
C'est vrai qu'elle avait quand même un sacré coup de patte, la madame. Autant, je suis incapable de comprendre ce qui différencie un vague gribouillis à la limite de l'insulte envers la calligraphie et un travail de maître, autant ça saute quand même au yeux quand c'est fait par quelqu'un qui maîtrise le sujet...
On a chacun pu choisir un kanji (caractère) qu'on a désespérément essayé de faire aussi bien que la prof pendant une heure ou deux. Pour, au bout du compte, en faire un "tableau" et éventuellement un T-shirt. Voilà ma production personnelle :


J'ai choisi ce kanji pour des considérations purement graphiques, parce que je le trouve joli... Il ne veut pas dire grand-chose tout seul, mais on pourrait le traduire par "accomplir/atteindre son but/finalement mener à bien", ou quelque chose d'approchant.
Les plus observateurs auront pu reconnaître la version tracée par la prof : celle du milieu, qui a quand même nettement plus de gueule.

"J'ai survécu à un typhon"

Le paraplui d'Alexandro, lui, n'a pas eu cette chance.


Comme la pluie qui s'obstine à nous tomber sur le coin de la tronche depuis deux semaines quasiment sans interruption (sauf quand je suis en intérieur, bien sûr ...) n'était manifestement pas assez, on a eu un bon gros typhon en bonus ce vendredi. Enfin, il y en avait même deux, qui se sont rentrés dedans pour en faire un encore plus balèze (si j'ai bien compris...). La bestiole est passée relativement loin de Tokyo, mais on l'a quand même largement senti passer ! La météo a annoncé 30cm de pluie dans la journée, rien que ça. Mais le plus impressionnant est quand même probablement les rafales de vent qui vont avec. "A décorner les boeufs", comme on dit par chez moi ! Surtout dans les rues de Tokyo, avec ses hauts immeubles, ça fait Venturi...
Le temps idéal, donc, pour aller rejoindre des amis pour boire un coup en suivant des instructions téléphoniques vagues et alcoolisées. Je crois pas avoir mentionné ça auparavant sur ce blog, mais trouver son chemin à Tokyo est à peu près aussi facile que de manger de la soupe avec des baguettes. Jugez plutôt : en dehors du fait que c'est odieusement gigantesque, que tout se ressemble aux yeux du profane, que les stations de métro ont en moyenne 8 sorties différentes (pour l'occasion, c'était Shinjuku, la plus fréquentée au monde, qui doit bien en compter 40...), il faut composer avec le fait que les rues n'ont pas de nom, et les bâtiments pas de numérotation logique. Cher lecteur, commences-tu à envisager le problème ? Pour donner une adresse, on donne 3 numéros : quartier, bloc, immeuble. Ces numéros sont attribués par ordre chronologique de construction. C'est à s'arracher les cheveux. A côté de ça, la physique quantique semble d'une logique imparable. Faut pas s'étonner que tous les japonais aient un GPS dans leur téléphone portable...
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt, nos typhons; me voilà donc en plein déluge, à essayer de rejoindre mes collègues vulcaniens dans un Izakaya (resto/bar typique japonais). rendez-vous est donné devant le Starbucks en face de Bic Camera... Terriblement mauvaise idée, bien sûr, puisqu'il y a à peu près autant de Starbucks au mètre carré à Tokyo que de crottes de chien à Paris (l'odeur qui s'en dégage est à peu près similaire, d'ailleurs)... Le type en charge de venir nous chercher, arrive donc bien en retard puisque le rendez vous avait été donné au mauvais endroit. Mais la partie rigolote, c'est que ce brave garçon, alcoolisé jusqu'au bout des orteils, avait entre temps complètement oublié le chemin du retour !! On s'est donc retrouvés à tourner en rond comme des cons, en plein déluge, pendant 20 bonnes minutes... Un grand moment de bonheur. On a pu voir de véritables cimetières de parapluie à un peu tous les coins de rue... C'est-à-dire qu'ils coûtent 100Yen, soit 0.60€, donc ne sont pas vraiment dimensionnés pour les apocalypses ! Et les japonais, pourtant si disciplinés et respectueux d'habitude, les jettent à même le trottoir quand ils cassent. Ca donne ça :

On remarquera la forte tendance des parapluies japonais à être transparents, ce qui est plutôt pratique (surtout à vélo ...). Pourquoi on n'a pas ça chez nous ?

Bon, toute cette aventure mise à part, je suis finalement arrivé à destination. Trempé jusqu'à l'os en dessous de la ceinture, mais au moins je ne me suis pas envolé. Et puis les sushis étaient excellents, alors je me suis vite remis :p

03 octobre 2006

Plus de photos

Pour les gens restant sur leur faim en regardant mes photos - ce dont je pourrais difficilement vous tenir rigueur, étant donné la maigreur de l'album... - je vous propose de jeter un oeil sur les albums de mes contacts Flickr, tous des Vulcaniens de cette année. Ils ont fait les photos de que n'ai pas faites, et d'autres encore ! Il y a du touristique, du typique, du savoureux... En tout cas de quoi s'occuper pendant un bon moment.

Pour ceux restant sur leur faim en lisant ma prose - même remarque que précédemment, je n'ai pas été très prolifique, en tout cas j'ai pas vraiment donné dans le recherché ! -, vous pouvez toujours aller vous fatiguer les zygomatiques sur le Blog de Neev-- qui n'a rien d'un Vulcanien, lui, par contre. D'un autre côté, il écrit sacrément bien, et je me suis tapé quelques intenses poilades à le lire. Merci Anaïs pour le lien.