05 décembre 2006

Fausses notes et katanas à poisson

Un post en lice pour la compétition du titre le plus con de l'histoire.


C'est l'histoire d'une nuit bien remplie...

Il était prévu qu'on visite le 'Tsukiji fish market' avec les compères Vulcaniens, un beau mardi matin. Mais vraiment très matin... A 9 heures, il ne s'y passe plus rien d'intéressant ; les enchères et autres trucs rigolos ont lieu entre 5 et 6 heures du matin. Sachant que c'est à plus d'une heure de trajet de chez moi, c'était potentiellement assez douloureux.
Mais n'étant pas le seul dans ce cas, on a eu, avec la majorité desdits collègues, de rester sur Tokyo pour la nuit pour s'éviter le désagrément de se lever à 4 heures du matin. Mais puisque les gaillards ne sont pas exactement du genre à gentillement aller faire dodo à 10 heures dans leur hotel-capsule, le programme était de passer la nuit dans un karaoké, en bons petits japonais en devenir... Solution économique s'il en est; pour à peine 10€ par tête, on a eu une réservation de 23h à 5h ! Pour ce qui est de la boisson, on arrive tous avec des sacs, on commande la bière syndicale, puis c'est refill à l'envi; merci la salle privée sans caméra et les combini qui vendent de la bière à 4 € le litre... Il faut bien dire que, de toute façon, on était déjà relativement torchés en arrivant sur place ! C'est à dire que pour supporter les beuglements de mes chers presque-compatriotes, il faut au moins ça. C'est qu'ils ont été environ une demi-octave et deux mesures à côté de l'original, la plupart du temps, ce qui fait un peu mal aux oreilles. Y'a des jours, on est content d'être partiellement sourd !!

Deux casseurs d'oreilles professionnels. L'un l'est volotairement, l'autre... hum..

Bon, je dis ça, mais j'ai pas de talent particulier pour la chose non plus, hein. Je me suis pas vraiment entendu chanter 'I'm a slave for you' (oui, oui, de Britney) avec le taux d'alcoolémie d'un artillier suisse en exercice (spéciale dédicace...), mais ça devait pas exactement être une leçon de justesse non plus - bon, au moins, j'avais le bénéfice du second degré, et bien sûr Sylvain, grand expert es Britney Spears, pour me seconder.

Niveau musique, ça volait vraiment très haut.

Le gang des italiens, surmotivés et presque pas trop faux, mais ayant définitivement mauvais goût.

6 heures dans ces conditions, c'est plus qu'un homme normalement constitué peut en supporter; je me suis donc affalé sur le tas de fringues le plus proche et roupillé pour les 2 ou 3 dernières heures, la tête dans l'enceinte qui crachait inlassablement ses bons 110 dB de beuglements de bêtes agonisantes... Au grand dam de Sylvain, qui s'est senti un peu seul, au point de rentrer chez lui et de faire l'impasse sur la suite, qui était pourtant un peu la raison de notre présence, à l'origine...



La suite, donc.
5 heures du matin, toujours relativement pleins, direction Tsukiji, dans un froid de canard... Apres une tentative de visite, mon organisme a assez rapidement posé son véto, avec pour arguments 'dodo' et 'froid'. Solution maison : siesta dans la station de métro ! La grande classe. Réveil une petite heure plus tard, pour le rendez-vous officiel avec profs et compagnie et la visite "guidée". L'attraction, en plus de la visite des lieux, qui vaut le coup en soi, consistait principalement à regarder un thon se faire découper, et à en manger un peu en bonus.

La bête, ma foi, d'un fort beau gabarit (même coupé en deux...)

les armes du crime, d'un très beau gabarit aussi ! Le machin géant est fait exactement comme un katana (par les mêmes forgerons, d'ailleurs), et fait son bon mètre cinquante de longueur...

Voilà ce qu'on a pu déguster. C'est réputé pour être la meilleure partie du thon, meilleure même que l'otoro.
Effectivement, c'était un délice !

Ensuite, un petit tour des lieux pas inintéressant a clos la visite. Entre les poissons ultra-frais à l'air si succulents qui m'a fallu me flageller mentalement pour ne pas me jeter dessus, et les machins inommables qui ressemblent à des limaces aquatiques, mon coeur a (littéralement) balancé...

Miaaaaaaaaaaaaaaam !! *bave abondamment*

beuuuuuuuuuuurk !! *se détourne rapidement, avant le drame*


La journée n'était pas terminée pour autant ; suite à ça, il y avait encore au programme la visite d'un mignon petit parc (herbe bien entretenue, très confortable); une brève croisière (banquette moëlleuses, mais manque un peu de place); et enfin, un bon petit resto d'okonomiyaki, une expèce d'omelette de tout et n'importe quoi, à faire cuire soi-même sur plaque chauffante. J'en ai même fait une pause dans mon sommeil, pour l'occasion. Evidemment, je m'y suis remis de plus belle dès la fin du repas (oui, même dans le métro, ce qui m'a valu une fois de plus un aller-retour gratuit), et ce jusqu'au lendemain matin... :p

2 commentaires:

Margouillah a dit…

Je me souviens de qqun qui disait "ahah, le japon ça va me remettre dans le droit chemin dont je me suis malencontreusement écarté".
Mouai ... c'est pas gagné encore.

En tout cas bravo, le thon cru à 5h du matin, encore cuité et moyennement réveillé ... toutes mes félicitations !

Anonyme a dit…

Ah ben c'est du propre ! Et il s'en vante, le bougre.

Moi, au moins, j'avais la décence de ne pas raconter mes aventures en allemagne à ma mère !