02 avril 2007

Rencontre du troisième type

Musique :
Du gros hip-hop US
(voir "jeu"...)

Video :
Mushishi, le film
Adaptation d'un bon anime, ce film est hélàs un ignoble navet, qui en plus dure 2h30.
Mais ne vous inquiétez pas, ca ne sortira pas en france.
Pour ma part, on ne me reverra pas au ciné avant un bout de temps...
Jeu :
Def Jam : Icon
Qui n'a jamais rêvé de mettre une grosse râclée à Sean Paul ..?

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Je pourrais vous raconter plein de choses sur ce week-end qui vient de se terminer. Mais je me connais, ca va encore se terminer en billet de trois pages pour ne rien dire... Je m'en abstiendrais donc, et tant pis pour les parties intéressantes : vous n'apprendrez pas comment mon business trip a tourné en soirée beuverie et humour gras, vous n'aurez pas mes impressions sur les sushi de baleine ou la langue de boeuf à la mode de Sendai (bon allez, si, parce que ca se résume assez facilement : l'un est excellent et l'autre pas bon. Je vous laisse deviner qui est qui), et je ne ferai même pas allusion au festival du penis (sic) (principalement parce que je n'y suis pas allé).

Par contre, laissez-moi vous conter une anecdote qui m'est arrivée ce dimanche, plus ou moins environ le matin - en rentrant chez moi, donc. J'étais près du but, donc à un endroit où il n'y a un peu rien. Et comme on peut s'y attendre à ce moment précis de la semaine, j'avais les cheveux qui poussaient à l'envers / le foie en berne / l'haleine de cap'taine Taverne (oui, comme dans la chanson) / l'impression d'avoir un aquarium à la place du cerveau, avec dedans des piranhas en train de me boulotter les nerfs optiques / une gueule de bois carabinée (raye des mentions si ca t'amuse, mais sache qu'hélàs aucune n'est inutile). C'est donc dans cet état second tiers que j'ai fait une rencontre du troisième type. Il ne faut pas comprendre par là que j'avais rencontré deux gars au cours de la soirée et que là j'en ai rencontré un troisième, vous faites fausse route ma petite dame ; c'est bien d'une rencontre du troisième type dont je vous parle, avec les italiques, comme Muldy et Sculler quand ils rencontrent des bonhommes au teint grisâtre (même si c'est pas le troisième).
Sauf que dans mon cas, l'être étrange qui a tenté de rentrer en contact avec moi n'avait pas le teint gris mais au contraire d'un rose bébé-qui-mange-bien-ses-carottes, ce qui me permit déjà de l'identifier comme n'étant pas E.T. (j'avais eu un doute, sachant qu'il arrivait à vélo, mais après vérification ils s'est avéré que les roues touchaient bien le sol).
La deuxième caractéristique qui me frappa chez le visiteur fut le sourire Colgate, qui m'aveuglait déjà alors qu'il était encore à 20 mètres (il en faut peu pour me faire mal aux yeux dans les conditions que je vous décrivait précédemment, je le concède). En remarquant également la large et rutilante écharpe sur son épaule, j'ai envisagé un instant être face à face avec Miss Picardie, et m'apprêtais donc logiquement à fuir à toutes jambes. Seulement voilà, comme évoqué plus haut, je n'étais pas extrêmement réactif sur le moment, et l'ennemi déboulait à vélo ; il fut sur moi avant que je puisse réagir.
Heureusement, ce n'était pas une Miss, mais bien un être humanoïde, de sexe mâle, qui approchait. Ce faisan faisant, il leva vers moi un gant d'un blanc étincelant, probablement pour signifier qu'il venait en paix, avant de prononcer à mon encontre ce qui devait probablement être des salutations dans son étrange language. Son étincelante écharpe ne lisait pas "Picardie", mais une séries de complexes symboles, illisibles pour un humain.
Sous le choc, je mis suffisamment de temps à digérer ces informations pour que cet être étrange soit déjà loin avant que je puisse réagir d'une quelconque manière. Je n'eut le temps que d'entre-apercevoir deux autres entités cyclomobiles, dans d'étranges combinaisons jaune fluo, escortant l'Objet Roulant Non Identifié (que je ne les remarque que maintenant, malgré leur couleur flashy, prouve d'ailleurs bien le caractère aveuglant du sourire ultrabrite de ce dernier). Et ainsi, il disparut aussi vite qu'il était venu, me laissant pantois et rêveur, riant comme un dément face à l'improbable de ce qui venait de m'arriver...
"Personne ne me croira jamais".

Recherchant par la suite une explication à ces évènements, j'appris qu'il se déroulait sous peu des élections locales dans la ville de la rencontre. Mon esprit cartésien, à la recherche désespérée d'une explication scientifique, en déduit qu'il s'agissait en fait d'un candidat à ces mêmes élections, en pleine tournée électorale "je-rencontre-le-peuple" !
Mais il restera toujours cette partie de moi qui se dit : "I want to believe".
Car au Japon plus que n'importe où, la vérité est ailleurs...